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Par Nicolas Lefebvre Legault Scandale : en pleine crise du logement, le gouvernement du Québec économise 15 millions$ par année sur le dos des locataires les plus pauvres. Depuis 1987, le programme d’allocation-logement permet aux familles avec enfants, ainsi qu’aux personnes de plus de 55 ans d’obtenir, à certaines conditions, une aide financière pouvant aller jusqu’à 80$ par mois pour payer le loyer. Normalement, avec les hausses et la pénurie que vit la province depuis cinq ans, les coûts d’un tel programme d’aide devraient exploser. Or, il n’en est rien : le programme coûte aujourd’hui 15,4 millions$ de moins qu’avant la crise. Depuis 1998, Revenu Québec a réussi le tour de force de réduire de 40% le nombre de familles recevant de l’allocation-logement. Un programme «clandestin» Comment le gouvernement procède-t-il pour en arriver à ces résultats? Principalement en ne faisant aucune publicité sur le programme qui est, pour ainsi dire, clandestin. Aucune information systématique auprès des gens les plus susceptibles d’y avoir droit n’est faite. Le gouvernement distribue les dépliants d’information au compte-goutte et refuse de diffuser les formulaires de demande. Si des ménages le connaissent, tant mieux pour eux. S’ils ne le connaissent pas, ça fait autant d’argent économisé pour le gouvernement. Mais il y a pire encore. Avant 1997, les familles assistées sociales avaient automatiquement droit à une allocation-logement si elles payaient un loyer admissible. Ce n’est plus le cas maintenant. Plusieurs familles sont ainsi privées d’un revenu auquel elles auraient autrement droit. Le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) et le Comité populaire Saint-Jean-Baptiste mènent actuellement campagne sur la question de l’allocation-logement. Ils réclament que le gouvernement fasse davantage de publicité autour de l’allocation-logement ou mieux encore : qu’il accorde automatiquement cette aide aux ménages qui y ont droit sur la base de leurs rapports d’impôt. Il est également temps que le gouvernement revoie les paramètres du programme qui, malgré la hausse du coût de la vie, n’ont pas été indexés depuis dix ans, celui des loyers en particulier. À leur avis, le gouvernement devrait augmenter les seuils de revenus admissibles et les montants d’aide accordés. Enfin, ils jugent discriminatoire l’exclusion des couples sans enfants et des personnes seules de moins de 55 ans qui comptent pourtant parmi les ménages rencontrant les plus grandes difficultés à se loger. == Extrait du numéro d'octobre du journal l'Infobourg.