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Par l’équipe du BAIL Des dizaines de personnes âgées sont jetées à la rue pour faire place à du logement de luxe sur Grande-Allée. Un drame humain se vit à deux pas de chez nous. Au cours des derniers mois, plus d’une dizaine de locataires résidant au 388, rue Grande-Allée Est ou au 1175, rue Turnbull ont contacté le BAIL pour nous faire part de leurs problèmes de logement. Depuis que la Ville a vendu cet immeuble à un groupe d’investisseurs privés dirigé par le pharmacien Michel Cadrin, les rumeurs de démolition et de conversion en condos sont devenues de plus en plus insistantes. Les nouveaux propriétaires ont entrepris de rencontrer ces locataires un par un pour leur faire signer des avis de départ «volontaire» afin de vider les deux immeubles de leurs occupants-es. Plusieurs personnes se sont senties contraintes de signer ces documents, tout particulièrement celles recevant une subvention pour leur logement. Le 22 décembre dernier, les locataires ayant refusé de quitter «volontairement» se sont vu remettre par huissier des avis d’éviction: les propriétaires veulent démolir l’immeuble pour cause de «vétusté» à l’échéance de leur bail. Le 15 janvier, une délégation de représentants-es des groupes logement de la région de Québec s’est rendue à la rencontre du conseil de Ville en compagnie de quelques locataires afin de dénoncer la démolition projetée de leur logement. Le message livré à Mme Lisette Lepage, responsable de l’habitation au comité exécutif, était très clair: le BAIL est fermement opposé à cette démolition car elle aura des conséquences déplorables sur les conditions de vie des locataires, dont la plupart sont des personnes âgées. La démolition occasionnera également la perte de nombreux logements à prix abordables dans un secteur où le coût est le plus élevé à Québec. Plusieurs questions restent encore en suspens. Qu’est-ce que l’administration municipale entend faire pour protéger les droits des locataires visés-es par cette démolition? Quel projet les propriétaires actuels veulent-ils implanter sur ce site? Ce projet respecte-t-il les orientations prises par la Ville de Québec à travers sa Politique de l’habitation, laquelle vise à préserver le parc de logements locatifs et à encourager le développement de logements à prix abordables sur son territoire? Selon le BAIL, la municipalité doit faire tout ce qui est en son pouvoir pour respecter ses engagements et s’assurer que ces locataires puissent conserver leur logement. L’association entend bien poursuivre ses démarches afin de bloquer la démolition de la Résidence Grande-Allée. Quelques dates importantes... 1920: Construction de l’immeuble par les Sœurs Franciscaines. Années 80: La Ville de Québec en fait l’acquisition et le transforme en résidence pour personnes âgées: 120 chambres avec services et 22 logements sont aménagés après d’importantes rénovations. 2003: La Ville de Québec entame des démarches afin de se départir de la Résidence Grande-Allée, qui est déficitaire. Un groupe d’investisseurs privés, dirigé par l’ex-ministre libéral Marc-Yvan Côté et le pharmacien Michel Cadrin, promet d’en faire l’achat. D’après la Ville, «l’acheteur s’est engagé à conserver la vocation de logement social ». En outre, seules 52 chambres doivent être démolies. 196 nouvelles unités doivent également être construites sur le site. 2005: La vente est complétée avec 9150-2187 Québec inc., une compagnie à numéro dont le seul actionnaire est aujourd’hui Michel Cadrin. Les locataires commencent à recevoir des pressions afin de quitter les lieux. Les premières personnes visées sont celles en perte d’autonomie. Plusieurs d’entre elles sont décédées dans les mois suivant leur départ. == Extrait du numéro de mars du journal l'Infobourg