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Par Nadine Davignon Les personnes âgées se font rares dans le quartier. Peut-on encore vieillir ici convenablement? Claudette Myrand et Manon Gareau, de l’organisme l’Entraide du Faubourg, qui offre des services et des activités pour les aînés-es, nous éclairent. Moins nombreuses et moins visibles En 2001, on recensait 590 personnes de 60 ans et plus dans le faubourg Saint-Jean, soit environ 10% de la population1. En proportion, il y a moins de personnes âgées ici qu’ailleurs au Québec. On les voit peu circuler dans les rues du faubourg car rares sont celles qui vivent encore dans les petites maisons typiques du quartier. Elles occupent généralement les édifices à logements multiples et les HLM. Le quartier a beaucoup changé depuis 30 ans et le profil des personnes âgées aussi. À l’époque, la pauvreté était plus importante. L’Entraide du Faubourg s’occupait alors de combler les besoins de base, soit l’alimentation et la réparation des logements délabrés. Maintenant, c’est plutôt de l’isolement que découlent les besoins des aînés-es. Madame Gareau explique que le profil d’âge et l’état de santé des personnes retraitées ont également changé: elles vivent plus longtemps et en santé. Vivre ici: avantages et inconvénients Qu’est-ce qui attire les personnes âgées ici? La même chose que les autres habitants: la proximité des services et de la famille, la beauté des lieux, les plaines d’Abraham, l’envie de voir de l’action par les fenêtres...! Et qu’est-ce qui est plus difficile? Les trottoirs mal déneigés qui empêchent plusieurs de sortir de chez eux et elles durant l’hiver. Cela ajoute à l’isolement déjà présent. Les personnes âgées apprécieraient aussi avoir un magasin général tout près pour acheter des vêtements et de menus objets à faible prix. En effet, bien peu de boutiques s’adressent à cette clientèle sur la rue Saint-Jean, celle-ci étant surtout constituée d’épiceries fines, des restaurants et des coiffeurs branchés! Mais comme partout au Québec, la plus grande difficulté des personnes vieillissantes reste l’isolement. À l’Entraide du Faubourg, on tente de réduire cet isolement et d’aider les personnes à rester autonomes le plus longtemps possible. On leur offre des activités (peinture, scrapbooking, marche, quilles, café-rencontre, gymnastique douce, etc.) mais aussi la livraison de repas et le transport-accompagnement pour des rendez-vous médicaux. Madame Myrand précise que le virage ambulatoire a créé une augmentation magistrale des besoins en transport vers les hôpitaux et les cliniques pour des examens et des suivis. Il n’est pas possible pour les personnes âgées de défrayer le coût des taxis à répétition. Autre problème: le nombre de personnes âgées augmente mais pas le nombre de bénévoles... Ceux et celles-ci sont souvent à peine moins âgés-es que ceux et celles qu’ils aident! En plus des services énumérés, plusieurs activités intergénérationnelles stimulantes ne peuvent voir le jour faute de personnel. Si vous avez de l’empathie pour les personnes âgées et que vous désirez vous impliquer bénévolement, contactez l’Entraide du Faubourg au 522-2179. 1- Le faubourg Saint-Jean, une étude socioéconomique, p. 10. == Extrait du numéro de juin 2007 de l'Infobourg