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Par Nadine Davignon Bruit, pollution, danger pour les piétons et les cyclistes, ce n’est pas compliqué, le transit automobile est insupportable pour bien des résidants-es du quartier. Voici les résultats de la mise en commun des idées de plusieurs personnes qui ont imaginé et amené des solutions au transit, notamment lors d’une séance publique tenue le 13 novembre dernier par le comité aménagement du Comité populaire Saint-Jean-Baptiste. Quantité et vitesse Le nombre de voitures qui traversent le quartier aux heures de pointe en témoigne, nous sommes bel et bien en face d’un cas de transit. Les résidants-es de la rue d’Aiguillon sont les plus touchés-es. Pour économiser quelques secondes, les automobilistes empruntent cette rue résidentielle au lieu de passer par le boulevard René-Lévesque, pourtant prévu à cette fin. Ils dépassent souvent la vitesse permise, qui est par ailleurs déjà trop élevée pour les étroites rues du quartier. Les rues Turnbull, St-Augustin et Lavigueur sont elles aussi touchées, plus spécialement entre 15h30 et 17h30. 30 km/h? Plusieurs résidants-es proposent que toute la circulation automobile dans le quartier soit limitée à 30km/h. Or, la limite de vitesse est régie par le ministère des Transports, et non par la Ville. Les seules zones «30» officielles sont celles situées près des écoles, mais elles ne sont pas souvent respectées! Il serait en quelque sorte illégal d’instaurer cette limite de vitesse dans l’ensemble du quartier. Il est donc impératif que les citoyens fassent des pressions sur le gouvernement provincial pour permettre cette ouverture au changement. Un permis spécial pour les résidants-es? Des participants-es à la consultation populaire favorisent l’instauration d’un système de vignette ou de vérification des permis de conduire qui autoriserait uniquement les résidants-es à utiliser les rues problématiques. Belle idée, mais son application paraît plutôt complexe, puisqu’elle nécessite soit de la technologie, soit du personnel dédié... Et que faire des visiteurs et des utilisateurs des commerces? La solution en aval du problème? L’une des idées maîtresses de la proposition du comité aménagement est de complexifier la sortie du quartier à l’extrémité ouest de la rue d’Aiguillon, ainsi qu’aux extrémités nord de Ste-Geneviève et St-Augustin. En rendant la sortie plus ardue, on fait le pari que les «transiteurs» se décourageront et qu’ils emprunteront René-Lévesque. Toutefois, les premières semaines d’un tel changement seraient chaotiques et les résidants-es perdraient un peu de facilité à circuler. Une solution douce? Est-ce que de simples panneaux rappelant que ces rues sont réservées à la circulation locale et qu’il s’agit d’un quartier résidentiel seraient suffisants? On peut douter de la bonne foi des automobilistes, surtout quand ils sont pressés... Une solution ferme? Et que penser de rendre un tronçon de la rue d’Aiguillon carrément piéton, avec un accès réservé aux autobus et aux véhicules d’urgence? La portion qui borde l’école Saint-Jean-Baptiste semble toute désignée... Mais il faudrait accompagner cette solution par d’autres modifications qui éviteraient de détourner le problème sur la rue Richelieu. Rien n’est simple! À suivre… Une solution impopulaire auprès des commerçants (un détour obligé par le carré d’Youville) avait été retenue lors de la consultation publique effectuée par la Ville en mai 2005. Elle n’a toujours pas été appliquée. Devant ce laxisme, le Comité populaire prône d’autres solutions et demande la tenue de nouvelles consultations publiques sur la question du transit. On espère pouvoir améliorer la situation avant que les millions de visiteurs prévus pour le 400e ne se présentent... Pour connaître en détail les solutions proposées et discutées avec les citoyens, informez-vous au 522-0454. == Extrait du numéro de décembre 2007 du journal l'Infobourg.