Par Nicolas Lefebvre Legault Le 15 février dernier, le conseil municipal a adopté une motion demandant au gouvernement du Québec de « reconduire le programme AccèsLogis sur cinq ans à compter du budget 2010-2011, de manière à favoriser la réalisation, par ce biais, d’un minimum de 3 000 unités de logement par année ». Fruit du travail des groupes du FRAPRU de Québec, dont le Comité populaire Saint-Jean-Baptiste fait partie, la motion a été présentée par Geneviève Hamelin, conseillère du district de Saint-Sauveur et responsable du dossier de l’habitation à la Ville. Au moment d’écrire ces lignes, quelque 97 villes, MRC et arrondissements, dont plusieurs autres centres importants comme Montréal, Trois-Rivières et Rimouski, avaient adopté le même type de résolution. Il s’agit d’un appui de taille dans un contexte de compression budgétaire. Selon le « sommaire décisionnel » que l’Infobourg a pu consulter, la Ville de Québec a ajouté quelques lignes de son cru à l’argumentaire proposé par les groupes communautaires. On apprend ainsi que la municipalité considère que « la réalisation d’habitations communautaires est une intervention éprouvée permettant l’amélioration des conditions de logement et des conditions de vie des ménages ». Toujours selon la Ville, « ce type de projet constitue un outil des plus intéressants, particulièrement lorsqu’il s’agit d’intervenir dans des zones urbaines où les ménages à plus faible revenu trouvent difficilement à se loger adéquatement et à coût accessible sur le marché locatif privé ». Ça tombe bien, nous connaissons justement une telle « zone urbaine » où les locataires auront besoin d’une aide accrue de la Ville pour mettre des terrains à l’abri de la spéculation et permettre la réalisation de nouveaux projets de logements sociaux : le quartier Saint-Jean-Baptiste. Nul besoin d’être grand devin pour comprendre que, sans volonté politique et intervention concrète de la municipalité, les promoteurs privés développeront à leur guise la douzaine de terrains « à construire ou à requalifier », identifiés dans le cadre du Programme particulier d’urbanisme de la colline Parlementaire. Rappelons que la Ville de Québec a obtenu 400 nouvelles unités de logement en 2009 et 500 en 2010. Selon le « sommaire décisionnel » déjà cité, « lorsque l’ensemble de ces projets sera réalisé, ce sera plus de 3 300 unités qui auront été construites sur le territoire de la municipalité depuis 2002, pour des investissements publics et privés totalisant 360 millions $ ».


…le FRAPRU aussi! Le 24 février dernier, environ 80 locataires de l’est de la province se sont mobilisés à Québec pour réclamer un ambitieux plan sur cinq ans pour réaliser 50 000 nouveaux logements sociaux. Au minimum, le FRAPRU revendique la prolongation du programme AccèsLogis et la réalisation d’au moins 3 000 nouveaux logements sociaux par année pendant cinq ans, comme les libéraux provinciaux l’avaient promis lors de la dernière campagne électorale. D’autres manifestations, regroupant au total 500 personnes, avaient lieu le même jour à Montréal et Sherbrooke. == Extrait du numéro de mars 2010 du journal l'Infobourg

La Ville de Québec revendique du logement social!