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Par Nadine Davignon Lequel est le plus écologique, le sapin naturel ou artificiel? C’est le sapin naturel qui l’emporte selon une analyse réalisée par Ellipsos, une équipe de recherche québécoise, dont voici les résultats. La science de la comparaison Les experts en analyse environnementale ont comparé l’impact d’un sapin naturel de sept pieds de haut, produit à 150 km de son lieu de vente, avec celui d’un sapin synthétique de même taille fabriqué en Chine. Ils ont examiné le cycle de vie de chacun des arbres, c’est-à-dire qu’ils ont comparé leurs impacts à toutes les étapes de la fabrication ou de la culture, jusqu’à leur élimination. Le sapin naturel prend environ 15 ans avant d’atteindre la taille souhaitée. Durant cette phase, on a considéré les produits nécessaires à sa croissance (eau, fertilisants, pesticides, etc.) et aux opérations connexes (semis, transplantation, émondage, cueillette, transport, vente, etc.). On a aussi comptabilisé son arrosage à la maison et son élimination (enfouissement ou incinération). De la même manière, les chercheurs ont évalué les matériaux (pétrole, métal et eau) et l’énergie requise lors de la fabrication, du transport, de la vente et de l’élimination d’un sapin synthétique. Résultats Bien que l’étude d’Ellipsos comporte plusieurs limites, les résultats de l’analyse sont sans équivoque : même si on doit en acheter un chaque année, le sapin naturel est le plus écologique. Ce résultat est essentiellement dû à la production de gaz à effet de serre. Celle-ci est presque trois fois plus élevée pour le sapin synthétique. Une grande quantité d’énergie est en effet nécessaire aux différentes étapes de sa fabrication. À ce chapitre, le sapin naturel a un net avantage : il capte du CO2 durant toute sa croissance. Du point de vue des impacts sur la santé humaine, notamment la toxicité et les effets respiratoires, l’étude estime qu’ils sont presque équivalents. Par ailleurs, la fabrication du sapin artificiel nécessite l’utilisation de matières non renouvelables (pétrole). Le sapin naturel a l’avantage de recourir à peu de ressources premières. L’étude soutient toutefois que les impacts du sapin naturel sur les écosystèmes sont plus importants, l’utilisation des pesticides et des fertilisants étant en cause. Les chercheurs n’ont cependant pas tenu compte de la contribution à la stabilité des sols (système racinaire) ni du compostage de l’arbre. Le sapin artificiel n’étant produit qu’une seule fois, les chercheurs ont étendu leurs calculs pour vérifier quand celui-ci deviendrait plus avantageux qu’un sapin naturel. C’est seulement à partir de vingt ans d’utilisation que les impacts sur le climat et l’énergie sont compensés. Aussi, les facteurs humains comme le plaisir de respirer l’odeur du sapin naturel ou de toucher ses aiguilles sont difficilement calculables et n’ont, bien entendu, pas de place dans une telle étude. En somme, le sapin naturel est généralement plus écologique. De plus, si votre sapin est issu de culture biologique (sans pesticides ni fertilisants) et s’il est composté, ce qui est généralement le cas dans la ville de Québec, vous en réduirez encore les impacts. Le sapin artificiel l’emporte toutefois sur son concurrent si vous l’utilisez durant 20 années ou plus ou si vous devez parcourir une certaine distance (16 km et plus) pour aller chercher votre sapin naturel chaque année. == Extrait du numéro de décembre 2010 du journal l'Infobourg