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Par Daniel Houle « Ma priorité, lorsque j’entre à l’école le matin, c’est d’assurer la sécurité des enfants de l’école. Par contre, lorsqu’ils sortent de la cour d’école le soir, je dois me fier à vous ». Avec ces paroles, la directrice de l’école Saint-Jean-Baptiste, Carole Lefebvre, tentait de saisir le directeur de la division du transport, Marc des Rivières, de l’importance du dossier de la circulation de transit dans le quartier Saint-Jean-Baptiste. C’était lors d’une consultation publique organisée par l’ancien conseiller municipal, Pierre Maheux, en décembre 2008, à la suite des demandes du comité Action d’Aiguillon. Dans la salle, il y avait M. des Rivières et le vice-président du comité exécutif et responsable du dossier du transport, François Picard. Malgré les dizaines d’interventions des résidants et des résidantes du quartier, M. des Rivières a procédé à la critique de chacun des scénarios qu’avait proposés le comité Action d’Aiguillon pour réduire la circulation de transit, dont l’interdiction du virage à droite sur la rue d’Aiguillon aux heures de pointe. Monsieur des Rivières affirmait notamment qu’une diminution de la circulation de transit aurait des impacts catastrophiques sur les rues avoisinantes. Nous avons aujourd’hui la preuve que ses prévisions n’étaient pas fondées. À cette occasion, des membres du comité Action d’Aiguillon et du Comité populaire Saint-Jean-Baptiste sont allés à plusieurs reprises compter les voitures sur la rue Richelieu pour évaluer l’impact des travaux sur la circulation est-ouest dans le quartier. Ils ont pu constater que pendant les travaux, la circulation automobile a diminué d’environ 65 % (130 voitures en moyenne par heure le matin comparativement aux 400 voitures par heure constatées lors du relevé effectué en 2003 par des agents municipaux). Cette baisse très significative de la circulation de transit dans le quartier n’a pas provoqué de crises de circulation sur les boulevards Honoré-Mercier et René-Lévesque pendant toute la période des travaux. C’est bien la preuve qu’il est possible de diminuer le transit sur la rue d’Aiguillon sans occasionner de problèmes majeurs ailleurs! Lors de la consultation, M. des Rivières a proposé de mettre en place des mesures « incitatives » en révisant l’aménagement de la rue lors des travaux de réfection en 2010. Il s’est engagé auprès des résidants et résidantes à travailler avec eux à l’aménagement la rue de manière à décourager le transit en la concevant comme « un véritable parcours du combattant ». Malgré l’engagement des résidants et résidantes du secteur, qui ont travaillé en amont du processus en collaboration avec le comité de travail de la Ville lors de la planification des travaux, presque la totalité des nombreuses propositions faites ont été écartées pour diverses raisons. Le parcours du combattant ne s’avèrera qu’une diversion, une ruse de guerre. Malgré ses défauts, le maire Labeaume, dans sa politique de densification urbaine et par sa lutte contre l’étalement, s’est montré progressiste en prévoyant une mixité commerciale et résidentielle qui cherche aussi à accommoder plusieurs échelles socio-économiques. Par contre, avant de densifier davantage et de subir les inévitables crises de croissance, il faudrait que l’administration Labeaume bâtisse sa crédibilité en nous montrant sa capacité à gérer les problématiques actuelles des quartiers centraux. Cela commencerait par réduire la circulation de transit dans les quartiers résidentiels afin d’assurer la sécurité et la qualité de vie des gens qui y vivent déjà. Pourquoi ne pas commencer par interdire le virage à droite sur la rue d’Aiguillon aux heures de pointe? == Extrait du numéro de décembre 2010 du journal l'Infobourg