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Plus de logements sociaux pour contrer l’itinérance Par le RAIIQ Dans le cadre d’une commission sur le droit au logement organisée par le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), qui était de passage à Québec le 5 novembre dernier, le Regroupement pour l’aide aux itinérants et itinérantes de Québec (RAIIQ) a dressé le portrait de la situation telle qu’elle est vécue par la population désaffiliée et à faible revenu. Grâce aux témoignages apportés par ses 36 organismes membres, le RAIIQ a présenté un mémoire devant cette commission, non seulement pour démontrer à quel point il est difficile pour les citoyens et citoyennes à faible revenu de trouver et conserver un logis adéquat, mais aussi pour proposer des pistes de solution.
La hausse des prix du loyer rend les logements inaccessibles, tandis que le taux d’inoccupation est de moins de 1 % à Québec, et ce depuis plusieurs années. Cette pénurie pousse les propriétaires à être plus sélectifs et, dans certains cas, à abuser de leur pouvoir en encaissant des chèques d’aide sociale en plus d’une « prime », ou en expulsant sans raison valable leurs locataires, trop démunis pour faire ensuite valoir leurs droits. Tel que le RAIIQ l’a rapporté lors de la commission populaire du FRAPRU, la stabilité résidentielle est particulièrement importante. Avoir un logis est la condition sine qua non de l’accès aux ressources de base qui permettront aux citoyens et citoyennes de Québec de jouir pleinement de leurs droits sociaux. Les personnes à faible revenu en attente Le budget présenté le 20 novembre dernier par le ministre des Finances du Québec, Nicolas Marceau, prévoit une somme de 231 millions $ pour construire 3 000 nouveaux logements sociaux au Québec. Rien de précis à ce jour pour une politique en itinérance, pourtant annoncée dans le discours inaugural. Le Regroupement ainsi que ses partenaires du Réseau solidarité itinérance rappellent que la politique en itinérance, revendiquée depuis 2006 et promise cette année lors du discours d’allocution de la première ministre Pauline Marois, prévoit de construire ou convertir chaque année 8 000 unités sous la forme d’habitations à loyer modique (HLM), de coopératives et d’OSBL d’habitation, incluant des logements permanents et des logements de transition. Le gouvernement annonce pourtant dans son budget 2013-2014 la construction de seulement 3 000 nouveaux logements, des constructions échelonnées souvent, dans les faits, sur plusieurs années. Il semblerait également, tel que mentionné dans le budget, que la Province compte sur cette initiative pour accroître l’accessibilité à un logement décent et abordable, ce qui reste très en deçà des attentes en la matière. En attendant, les personnes désaffiliées ou à risque d’itinérance ont toujours beaucoup de difficulté à se loger dans des milieux adéquats, et peu de solutions leur seront offertes avant au moins quatre ans. Afin de parvenir à réduire le nombre de personnes en situation d’itinérance où à risque de l’être, le RAIIQ réitère sa volonté de travailler avec le gouvernement et tous les partenaires impliqués dans ce processus. Il est d’autant plus important de travailler de concert afin de ne pas s’éloigner des besoins réels de la population et d’offrir aux citoyens et citoyennes l’opportunité de vivre pleinement dans une société plus juste et plus équitable. Le Regroupement pour l’aide aux itinérants et itinérantes de Québec == Extrait du numéro d'hiver 2012 du journal l'Infobourg