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Contre le saccage de l’assurance-emploi
Les leaders syndicaux Steve Dorval, du SFPQ, et Ann Gingras, de la CSN, se sont adressés à la foule au départ de la marche. Photo : Clément Allard.
(La rédaction) Environ 350 personnes ont répondu à l’appel de la Coalition pour la justice sociale et ont participé à une manifestation contre le saccage de l’assurance-emploi à l’occasion de la Journée internationale des travailleuses et des travailleurs.
La foule, très diversifiée, à l’image de la gauche sociale, a déambulé en Basse-Ville, du bureau de Service Canada, situé à la Gare du Palais, au parc Durocher, dans Saint-Sauveur. Les manifestantes et manifestants n’ont bien sûr pas oublié de s’arrêter à la place Jacques-Cartier, le temps de dénoncer les coupes à l’aide sociale devant le bureau de comté d’Agnès Maltais.
Une réforme qui favorise le cheap labor
En instaurant des catégories de prestataires, le gouvernement Harper ouvre grand la porte à la classification entre bons et mauvais prestataires. Des personnes qualifiées se verront dans l’obligation d’accepter des emplois moins rémunérés allant même jusqu’au salaire minimum. Cela va même plus loin, en modifiant les critères de ce qu’est un emploi convenable, on oblige les chômeuses et les chômeurs à se rendre disponibles pour des emplois se trouvant jusqu’à 100 km de leur résidence. Pour certains, cela signifie de déménager ou d’accepter des diminutions drastiques de leurs conditions de vie. « Il est indéniable que cette réforme constitue un recul historique pour les travailleurs et les travailleuses de partout au pays. Les nouvelles balises mises en place par le gouvernement fédéral toucheront directement les emplois de plusieurs secteurs d’activité. Elles affecteront ceux et celles qui vivent la précarité de leur emploi au quotidien et qui œuvrent dans une économie saisonnière particulièrement présente en région », explique M. Yves Fortin du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches (CSN).
Les Québécois et Québécoises attaqués de partout
Rappelons que cette réforme fédérale n’est pas la seule à affecter la population du Québec. « Après les hausses de tarifs, ce sont maintenant les programmes de soutien au revenu qui font les frais des mesures d’austérité. Un revenu décent, que l’on soit sur l’aide sociale ou sur le chômage, est primordial pour s’assurer d’une participation pleine et entière à notre société », souligne Mme Anne-Valérie Lemieux Breton du Regroupement d’éducation populaire en action communautaire des régions de Québec et Chaudière-Appalaches. Un arrêt devant les bureaux de Mme Maltais était prévu afin de rappeler que l’opposition aux coupes budgétaires à l’aide sociale ne faiblit pas. == Extrait du numéro du printemps 2013 du journal l'Infobourg