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Tout continue comme avant Par Agathe Légaré En février dernier, les Sœurs de la Charité de Québec (les Sœurs grises) ont annoncé la vente de la Maison Mère-Mallet à la Fondation Famille Jules-Dallaire, issue du groupe Cominar. Cette transaction, dont le montant n’a pas été rendu public, ne changera rien aux services rendus aux pauvres et aux malades. La Fondation s’est engagée, en effet, à maintenir les trois grandes activités animées aujourd’hui par les religieuses au 745, avenue Honoré-Mercier : la soupe populaire gratuite, le comptoir vestimentaire et l’accueil des malades de l’extérieur de la région de Québec (voir encadré). Les 51 religieuses, très âgées, qui vivent encore à Mère-Mallet, quitteront les lieux vers janvier 2015. Elles auront donc le temps de préparer la relève. Elles peuvent déjà compter sur leurs employés salariés et sur des bénévoles dévoués et compétents pour réaliser presque tous les travaux manuels. Par ailleurs, la chapelle des Sœurs de la Charité ne sera pas désacralisée pour l’instant. On continuera d’y célébrer la messe et d’autres cérémonies liturgiques. La Fondation Famille Jules-Dallaire a en effet accordé à la communauté une servitude d’usage de la chapelle. Les religieuses décideront donc de l’avenir de ce lieu consacré en temps et lieu.
Au service des pauvres et des malades À la soupe La soupe populaire gratuite est la plus connue des activités des Sœurs de la Charité, qui donnent à manger aux pauvres depuis janvier 1900, soit depuis 113 ans ! Le repas gratuit, en 2013, c’est le dîner, servi de midi à 13 h 30 tous les jours, sauf les quatre premiers jours du mois. « Le premier jour du mois arrive le chèque de l’aide sociale », m’explique ma guide, Sœur Julie Bouffard. Les religieuses font comme si la bouffe commençait à manquer dès le 5e jour du mois. Les aliments proviennent de Moisson Québec. Ils sont préparés par les cuisiniers de la Maison Mère-Mallet. Soeur Simone Voisine et des bénévoles servent la soupe, le plat principal et le dessert aux dîneurs qui présentent leur plateau et vont ensuite s’asseoir à l’une des 56 places du réfectoire. Tout un chacun est servi discrètement, avec le sourire. La salle aux murs vert pâle est bien fenestrée et éclairée. C’est paisible. Et j’ai la surprise de goûter, en accompagnement de hot dogs et frites, une macédoine de légumes bien cuits et savoureux. Comptoir vestimentaire Le comptoir vestimentaire, aussi accessible par le 745, Honoré-Mercier, propose des vêtements, usagés mais en bon état, pour femmes, hommes, enfants et bébés. Il y a une section de chaussures, bottes et patins. Le comptoir a parfois de la marchandise neuve : des bénévoles tricotent des mitaines, des tuques, des chaussettes, et des magasins, comme Blanchet, donnent des articles invendu. Le comptoir est ouvert les lundis, mardis, mercredis et jeudis, de 9 h à 11 h et de 12 h 14 h. Les acheteurs sont invités à laisser une offrande, mais pour les plus démunis, les vêtements sont gratuits. L’animatrice du comptoir est Sœur Denise Lambert. Hébergement des malades La Maison Mère-Mallet peut héberger pour une courte période des personnes de l’extérieur de la région de Québec qui ont un rendez-vous, un traitement ou un parent à l’Hôtel-Dieu de Québec. La communauté dispose de 20 lits dans d’anciennes chambres de religieuses. Les patients doivent payer leur séjour et mangent avec les religieuses. « Ils sont autonomes et viennent à l’hôpital le plus souvent pour une dialyse, un traitement de cancer ou un implant cochléaire (oreille) », m’apprend Sœur Bouffard.
Une petite chappelle résiliente vue par un bédéiste et un photographe à 23 ans d’intervalle (AL) En avril dernier, à l’occasion du Festival de la bande dessinée francophone de Québec, le centre de diffusion en photographie et en arts médiatiques, l’Établi, a accueilli l’exposition « Québec par Guy Delisle ». Le bédéiste, grand voyageur, auteur des Chroniques de Jérusalem notamment, était en résidence dans la vieille capitale, en juillet 2012. Il en a profité pour se promener et réaliser des croquis de lieux plus ou moins méconnus, parmi lesquels ce dessin de la Chapelle des Soeurs de la Charité, vue du carré d’Youville. La Chapelle apparaît comme étouffée par l’édifice de Bell et celui de la Banque royale du Canada. Pourtant, elle est attrayante et solide de ses 163 ans. C’était aussi le point de vue d’un photographe du Service des communications de l’ancienne Ville de Québec, en 1989. (Source : brochure Vieux-Québec et Cap-Blanc, 1989, page 62) == Extrait du numéro du printemps 2013 du journal l'Infobourg