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Le 20 avril est une journée à marquer d’une pierre blanche. C’est en effet ce jour-là que Claude Larose, Responsable de l’Habitation et vice-président du comité exécutif de la Ville de Québec, et Lynda Cloutier, conseillère du quartier, ont finalement annoncé que la Ville de Québec accepte de céder la partie vacante de l’Îlot Berthelot à la coopérative d’habitation l’Escalier. Les dizaines de ménages requérants de la future coopérative se réjouissent évidemment de la décision qui fait suite à des mois de pression. Pour le Comité populaire Saint-Jean-Baptiste, il s’agit là d’un moment historique pour le quartier, d’une victoire complète qui clôt plusieurs décennies de luttes déclenchées il y a 30 ans par des locataires réfractaires aux démolitions. La coopérative d’habitation l’Escalier n’attend plus que l’annonce par le gouvernement provincial de la programmation 2006-2007 du programme Accès-Logis pour aller de l’avant. Le projet devrait compter 45 logements répondant aux besoins des gens du quartier (en particulier les familles). En ajoutant les logements déjà promis, mais pas encore réalisés, de la Coopérative d’habitation du Sommet, on parle d’un gain net de 75 logements sociaux. Une stratégie gagnante Depuis l’automne, le développement de l’Îlot Berthelot est le dossier prioritaire du Comité populaire. Dès l’annonce de l’échec du projet de condos de luxe, le Comité s’est penché sur la stratégie à adopter pour gagner 100% de logement social sur le site. L’idée, en développant rapidement un projet, était de mettre un scénario concret sur la table et ainsi prendre tout autre promoteur de court. Comme le projet du Comité résolvait les problèmes soulevés en 2002 pour rejeter l’option «100% logement social», l’enjeu devenait strictement politique, sans portes de sortie «techniques». Le Comité populaire n’a donc pas chômé d’octobre à aujourd’hui. Après quelques rencontres de travail, le Conseil de quartier appuie le projet le 23 novembre. Des représentantEs des deux organisations obtiennent une rencontre avec Claude Larose et Lynda Cloutier le 14 décembre pour leur présenter officiellement le projet. À ce moment, le responsable de l’Habitation affirme que trois scénarios, incluant le nôtre, sont étudiés et que le comité exécutif prendra une orientation en janvier. Le Comité populaire lance alors une large campagne d’appui et le projet de coop est rendu public dans l’édition de décembre de l’Infobourg. En deux mois, plus de 30 ménages s’inscrivent à une liste de requérantEs. Le 7 février, une première assemblée d’une vingtaine de personnes jette les bases de la nouvelle Coopérative d’habitation L’Escalier. Le 14 février, des représentantEs de la Coop et leurs appuis du quartier prennent symboliquement possession du terrain, en y posant un vrai-faux panneau de chantier, rendant publics par la même occasion les nombreux appuis au projet. La coop exige alors que la Ville de Québec lui réserve le site ainsi que les unités de logement social nécessaires. Dans les semaines qui suivent, les requérantEs et le Comité populaire mènent une véritable campagne de harcèlement des éluEs municipaux afin d’obtenir leur appui. Parallèlement, les requérantEs avancent dans la prise en charge collective de leur projet. Le 16 mars, après avoir obtenu l’appui unanime du Conseil d’arrondissement de La Cité, les requérantEs reviennent à la charge en livrant un escabeau à Claude Larose, devenu candidat à la mairie, pour lui signifier qu’il ne manquait qu’une marche à franchir vers la réalisation de leur projet: l’appui formel de la Ville. Cet appui arrive finalement le 20 avril. À l’origine, tous les autres intervenantEs jugeaient impossible la réalisation de 100% de coopératives sur l’Îlot Berthelot et prétendaient que le Comité populaire pelletait des nuages en disant le contraire. Il faut croire que dans une conjoncture pré-électorale, l’intransigeance et les luttes populaires peuvent déplacer des montagnes. La victoire à l’Îlot Berthelot aurait été impossible sans la détermination du Comité populaire et la mobilisation des requérantEs de la Coopérative l’Escalier. «Le compop, une force dans le quartier», qu’on se le dise! == Extrait de l'édition expresse de mai 2005 du journal l'Infobourg.