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La part de logements sociaux est plus importante dans le quartier Saint-Jean-Baptiste qu’ailleurs. Environ 15% du parc de logement locatif du quartier est effectivement constitué de logements sociaux (coopératives, HLM et OSBL d’habitation). Malgré cela, le Comité populaire Saint-Jean-Baptiste est d’avis qu’il faut quand même continuer de revendiquer «notre part» du développement de logements sociaux. Voici pourquoi.
Un quartier de locataires Saint-Jean-Baptiste, comme les autres quartiers centraux d’ailleurs, est un quartier de locataires. S’il y a plus de logements sociaux ici qu’ailleurs, il ne faut pas oublier qu’il y a aussi plus de locataires ici qu’ailleurs. 5 200 ménages (83,8%) du quartier Saint-Jean-Baptiste sont locataires. À titre de comparaison, il y a 49% de locataires sur le territoire de la nouvelle Ville de Québec. Des besoins criants Si le logement social fait le bonheur d’à peu près 15% des locataires du quartier Saint-Jean-Baptiste, on est très loin de répondre à l’ensemble des besoins. En effet, selon les données du dernier recencement, il restait encore 2 205 ménages qui devaient consacrer plus de 30% de leurs revenus au loyer. Tous ces ménages sont donc admissibles à une place en logement social et nous sommes persuadés que ce serait le choix de plusieurs d’entre eux s’ils en avaient l’opportunité (il est clair, en tout cas, que les 1 160 ménages du quartier qui consacrent plus de 50% de leurs revenus à se loger ont un urgent besoin de logement social). Une formule gagnante pour le quartier Saint-Jean-Baptiste a la réputation d’être un quartier de transition. Considérant que plus de 30% des résidantEs sont dans la vingtaine (deux fois plus que dans le reste de la Ville), il semble que cette réputation ne soit pas surfaite. Le rythme trépidant du quartier attire les jeunes et ça, c’est positif, ce qui l’est peut-être un peu moins, c’est que le quartier peine à conserver les jeunes familles qui s’y forment. Une étude commanditée par le Comité populaire au Département de sociologie de l’Université Laval démontre que les coopératives d’habitation ont un effet de stabilisation sur le quartier. En effet, les gens qui y vivent sont en général un peu plus vieux (l’immense majorité a plus de 35 ans), ont deux fois plus d’enfants que dans le reste du quartier et sont plus stables dans leurs logements. Bref, le Comité populaire Saint-Jean-Baptiste pense que ça prend plus de logements sociaux dans le quartier pour au moins 4 raisons. 1. Le logement social répond à des besoins socio-économiques criants et permet donc à des ménages à faibles revenus de demeurer dans le quartier, malgré les hausses de loyers. 2. Le logement social peut aider les gens à exercer un plus grand contrôle sur leur milieu de vie. C’est particulièrement vrai pour les logements coopératifs qui permettent l’autogestion, mais cela peut aussi être le cas dans les autres formules. 3. Le logement social aide à stabiliser la population du quartier et concours au maintien de jeunes familles dans le faubourg. 4. Le logement social est la seule façon connue de promouvoir l’amélioration du parc locatif (7% des logements du quartier ont besoin de rénovations majeures) sans faire augmenter radicalement les loyers. == Extrait de l'édition expresse de mai 2005 du journal l'Infobourg.