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Quelques membres de la coopérative d’habitation La Contrescarpe dont le projet vient d’être rendu public.
Par Nicolas Lefebvre Legault
Fin février, La Contrescarpe, un nouveau projet de coopérative d’habitation dans le Vieux-Québec, a été rendu public. Accompagné par le Comité populaire Saint-Jean-Baptiste, le projet a créé une certaine controverse à l’hôtel de ville.
Origines
La coopérative d’habitation La Contrescarpe a commencé à prendre forme de la rencontre de deux groupes. Un peu avant les fêtes, un groupe de locataires du Vieux-Québec qui souhaitait fonder une nouvelle coopérative en haute-ville s’est joint aux membres de la coopérative d’habitation La face cachée, un projet soutenu par le Comité populaire qui a dû être abandonné à la suite du référendum de février 2012 sur l’îlot Irving.
Comme les terrains sont très rares dans Saint-Jean-Baptiste, le Comité populaire a accepté d’un commun accord avec les locataires qu’il accompagne d’élargir la recherche de terrains pour implanter une coopérative d’habitation aux autres quartiers de la haute-ville. La nouvelle coop a jeté son dévolu sur les terrains de l’ancienne école Saint-Louis-de-Gonzague et du Foyer Nazareth, dans le Vieux-Québec. Ces terrains, que l’État québécois avait achetés en prévision de l’agrandissement de l’Hôtel-Dieu, sont dorénavant disponibles. Comme ce sont des terrains publics, nous les revendiquons à 100 % pour des projets d’utilité sociale en intégrant à la coopérative d’habitation un CPE et d’autres projets communautaires.
Un atout pour le Vieux-Québec
L’implantation d’une nouvelle coopérative d’habitation dans le Vieux-Québec serait bénéfique pour le quartier. La diversité de l’offre de logement est sérieusement mise-à-mal et si plusieurs locataires à faible et modeste revenus s’accrochent encore, notamment dans les maisons de chambre, ils sont malheureusement de plus en plus rares dans le quartier. De plus, on note encore une baisse de la population dans tous les quartiers de la haute-ville dans le dernier recensement. Disons le crûment : les condos n’offrent actuellement aucune garantie de renverser la vapeur dans le Vieux-Québec. Le phénomène des «condotels» et des appartements habités seulement quelques semaines par année est un véritable fléau. Il faudrait davantage d’appartement à prix abordable pour retenir et implanter des familles. Notons que la mixité sociale est au coeur même de la formule coopérative. Ainsi, s’il y a bel et bien des loyers subventionnés, au moins la moitié des locataires de coop est composée de ménages de classe moyenne payant un loyer au prix du marché.
Premiers pas
Actuellement, le Comité populaire et le groupe de la Contrescarpe sont en train de rassembler des appuis dans le milieu pour le projet. Dès le mois de novembre, la direction du Comité des citoyens du Vieux-Québec a été sollicitée pour appuyer le projet, puis ce fut le tour du Conseil de quartier et de la conseillère municipale. La coopérative a également commencé à travailler avec un bureau d’architectes, Lafond-Côté, le même qui a réalisé la coopérative L’Escalier ainsi que le Projet Sherpa, pour évaluer le potentiel du site. De son côté, le GRT Action-Habitation travaille sur les aspects plus techniques afin de soumettre un projet viable dans le cadre du programme Accès-Logis.
Tous les intervenants au dossier sont convaincus que le projet est utile, réaliste et viable. Le rejeter du revers de la main avant même qu’un projet formel ne soit déposé serait injuste. Les membres de la coopérative d’habitation La Contrescarpe ne demandent pas de traitement de faveur, seulement que leur projet soit examiné sérieusement et jugé au mérite.
Un enjeu électoral
Le Comité populaire compte profiter de la campagne électorale pour faire de l’avenir du site de l’ancienne école Saint-Louis-de-Gonzague un enjeu dans le comté de Taschereau. Marie-Ève Duchesne, la candidate de Québec solidaire, a délà envoyé un communiqué d’appui au projet. Des approches ont également été réalisées auprès d’Agnès Maltais mais elle n’avait pas encore pris officiellement position au moment d’écrire ces lignes.
Pour information
Si le projet de coop vous intéresse, un formulaire d’inscription est disponible au local du Comité populaire (418-522-0454). Les organismes peuvent également manifester leur soutien en envoyant une résolution d’appui à coop.contrescarpe à gmail.com == Extrait du numéro du printemps 2014 du journal l'Infobourg