- Accueil
- À Propos
- Journal l'Infobourg
- Campagnes
- Rue Saint-Jean
- Urgence d'occuper !
- 30 km/h dans le Faubourg Saint-Jean-Baptiste
- Rues partagées
- Patro Saint-Vincent-de-Paul
- Tourisme et Airbnb
- Coopérative d'habitation La Contrescarpe
- (Archives) Rues partagées : rue Sainte-Claire
- (Archives) Boucherie Bégin
- (Archives) Coopérative La face cachée
- (Archives) Défendons nos logements sociaux
- (Archives) Pédaler dans le quartier
- (Archives) Circulation de transit D'Aiguillon
- (Archives) Coop l'Escalier
- Nouvelles
- Soutien aux initiatives
- Documentation
Au fil des ans la maquette du journal du Comité populaire a beaucoup évolué... .
L’Infobourg a vingt ans: l’information c’est la force
Le Comité populaire est surtout connu pour ses luttes épiques. Mais ce Comité, c’est aussi l’Infobourg et vingt ans d’informations alternatives, ce n’est pas rien !
Le journal que vous tenez entre les mains a vu le jour en avril 1988. La modeste publication photocopiée est diffusée alors ici et là, à quelques centaines de copies. L’nfaubourg, c’est ainsi qu’on écrivait son nom à ce moment, se présentait comme le bulletin de liaison du Comité populaire Saint-Jean-Baptiste. Au fil des ans, le bulletin de liaison s’est finalement transformé et, en 1994, il est devenu un véritable journal de quartier militant.
Réveillez-vous!
L’infaubourg a été lui-même précédé par Le Réveil Saint-Gabriel. Le Réveil a été le bulletin qui informait les habitants·e·s du quartier sur les enjeux de logement et d’aménagement urbain. Publié à l’origine par le Mouvement Saint-Gabriel et la coop Saint-Gabriel, le bulletin a été repris exclusivement par le Comité de citoyens Saint-Gabriel à la fin des années 1970. Trop associé à une rue en particulier, il était normal qu’il cède la place quand ce comité est officiellement devenu le Comité populaire Saint-Jean-Baptiste.
Le rêve d’un journal
Pendant toutes ces années où le Comité populaire a publié un bulletin, les militants·e·s ont rêvé d’un journal. Au tout début des années 1980, des réunions élargies ont eu lieu pour fonder un journal de quartier. Mais le projet n’a pas vu le jour. Les plus motivés·e·s se sont donc regroupés·e·s au journal Droit de parole. À l’époque, ce journal se définissait comme le journal de la Basse-Ville. Les militants·e·s avaient beau inclure Saint-Jean-Baptiste dans leur définition de la «Basse-Ville», l’identification n’allait pas toujours de soi. C’est finalement un conflit interne à Droit de parole, sur l’autonomie de l’équipe de rédaction, qui donna l’impulsion pour transformer L’infaubourg en journal de quartier. À l’assemblée générale de 1993, le Comité populaire fait du développement de son organe de presse une des priorités de l’année. On décide alors de doubler le tirage pour étendre la diffusion à l’ensemble du quartier. En mai 1994, le premier numéro de L’Infobourg (notez le subtil changement d’orthographe) est publié. C’est sous un format de revue qu’il est distribué de porte-à-porte à 4 500 copies.
Une naissance tumultueuse
À peine un an après le lancement du journal de quartier, de sérieux conflits agitent le Comité populaire. L’existence et le rôle du journal sont au cœur des tensions. La question qui tue est alors posée: Qui doit contrôler le moyen d’expression du groupe, la permanence et le conseil d’administration ou les militants·e·s? En 1995, une assemblée générale spéciale tranche : le Comité populaire et son journal appartiennent aux militants·e·s et la liberté d’expression la plus totale doit y régner. Au passage, tous les membres du conseil d’administration sont destitués et la permanence est placée sous surveillance. D’ailleurs, une démission suivra peu de temps après. C’est dire la violence du choc.
Petit journal deviendra grand
En 1995, l’équipe de l’Infobourg avait des ambitions. Grâce à des programmes d’employabilité, du «staff» est embauché et les tâches techniques sont rémunérées pour assurer un certain professionnalisme au journal. La pub et les contributions de toutes sortes sont au rendez-vous. Faute de fonds suffisants, le journal perd toutefois son «permanent» en 1998, tandis que le conflit autour de l’hôtel Le Classique fait fuir la plupart des commanditaires. Qu’à cela ne tienne, le journal n’en sera que plus militant. En 1999, une nouvelle étape est franchie: l’Infobourg passe au format du tabloïd et augmente son tirage à 6 000 exemplaires. Au tournant des années 2000, ce journal est ultra-militant. C’est l’époque des heures de gloire de l’Université populaire, du Sommet des Amériques et du squat du 920, de la Chevrotière. De nouvelles figures militantes arrivent au Comité populaire et à l’Infobourg et se font les dents. Plus que jamais, le journal est un outil de critique sociale. En 2004, la situation se stabilise. Une nouvelle équipe prend tranquillement les commandes du journal et lui donne son look et son ton actuel. En 2006, L’Infobourg se modernise encore et envahit le cyberespace. En 2007, nous publions le premier Guide de survie des locataires et nous accueillons, à l’occasion, des encarts d’autres groupes communautaires, par exemple le Turlututu. Aussi, pour connaître l’appréciation du journal, le comité de rédaction collabore présentement à une étude, avec une équipe d’étudiants en sociologie de l’Université Laval, pour évaluer le rayonnement du journal et son impact sur le lectorat. Mais rien n’est jamais terminé. L’Infobourg veut demeurer à la fine pointe du discours alternatif. À cet effet, d’immenses efforts continueront d’être investis par le Comité populaire et le comité de rédaction pour que l’Infobourg soit le journal de quartier militant le plus près des gens de Saint-Jean-Baptiste pour encore, au moins, les vingt prochaines années. == Extrait du journal l'Infobourg.