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POÈME POUR FABIEN
Par Yvon Boisclair
Bonjour Fabien, bravo
Tu as parlé
Jusqu’à la fin
SALUT À TOI, FABIEN !
Par Andrée O’Neill
Ah, Fabien,
tu as rebondi si souvent tout au long de ta maudite maladie qu’on s’est fait prendre à te croire éternel.
Mais cette fois-ci, tu étais bel et bien rendu à la neuvième de tes vies de chat.
Lorsque je suis revenue vivre à Québec après 30 ans passés à Montréal, tu as été la première personne avec qui j’ai pu avoir une très longue jasette. Et pour jaser, tu ne te faisais pas prier, on peut le dire ! Fabien, l’homme qui parle plus vite que son ombre… Tu m’avais mise au fait de tout ce qui se passait dans les quartiers centraux de la ville ; tu m’avais ainsi donné le goût de m’engager dans mon milieu et d’écrire dans L’Infobourg.
Tu n’étais pas avare de mots et pas avare de conseils non plus. On t’a souvent reproché de chercher la petite bête noire lorsqu’on révisait les textes du journal. C’est pourtant l’un des aspects de ta personnalité que j’ai le plus apprécié, car tu as souvent généreusement accepté de me prêter ton oeil bionique pour mes écrits dans d’autres médias.
Tu as aussi mis à profit ta connaissance fine de Saint-Jean-Baptiste − bien plus fine que celle de la plupart des résident·e·s, je parie − au service des gens du quartier. Tu avais toujours une longueur d’avance pour diffuser des informations essentielles (comme les sempiternels détours de trajets des métrobus) ou des choses à savoir sur une foule de sujets comme les nouveaux commerces, les activités culturelles ou la vie communautaire dans notre coin de ville.
Pendant tout le mois de décembre, j’ai suivi ton périple hospitalier sur les réseaux sociaux et, malgré ta souffrance et sûrement aussi ton inquiétude, tu as pris soin de souligner la compétence et la bravoure des soignant·e·s dans les établissements que tu as fréquentés. Tu as contribué à mieux nous les faire connaître par tes publications quasi quotidiennes.
À notre tour à nous, les membres du Compop, de te rendre hommage ! Hommage à ta bienveillance, à ta générosité et à ton sens critique bien aiguisé.
Salut à toi, Fabien, et si tu le peux, veille sur Saint- Jambe de là où tu es.
NOTES ÉPARSES À PROPOS DE FABIEN
Par Agathe Légaré
Fabien est mort le 5 janvier, deux jours avant son ennemi juré, Jean-Marie Le Pen. (Il craignait que Marine Le Pen soit élue présidente de la République française en 2027.) Malgré ses allers-retours dramatiques à l’hôpital, Fabien ne croyait pas qu’il allait mourir aussi tôt. Il se voyait comme vieillissant mais pas décrépit. Il voulait s’associer à des initiatives de Mobilisation Haute-Ville et de l’Engrenage Saint-Roch, pour aider les aîné·e·s, avec ou sans handicap, à se déplacer et à vivre en ville. Un de ses derniers articles parus dans L’Infobourg se terminait par une citation d’Alexandre Allard : « Quand on y pense, tout le monde est appelé à vieillir, et, considérant le vieillissement de la population, travailler aujourd’hui pour une ville plus inclusive, c’est aussi se mobiliser pour rendre la ville plus inclusive pour soi-même dans le futur. » Fabien était cultivé, structuré, précis et même pointilleux. À sa manière, il était patient et pouvait illustrer ses propos de plusieurs exemples. Il était à la fois contrariant, sympathique et attachant. Un homme original et contradictoire qui va me manquer.
MERCI, FABIEN
Par l’équipe de Mobilisation Haute-Ville
C’est sans surprise de constater la marque laissée par Fabien dans la haute-ville. Il était de tous les combats ! Son implication a été à plusieurs niveaux à Mobilisation Haute-Ville.
Présent, volontaire, engagé, avec nous il a notamment agi bénévolement.
Écrivain et journaliste, il a fait aller sa plume pour faire rayonner nos activités dans la communauté. Social et instigateur, il a usé de ses nombreux contacts pour nous mettre en lien avec des partenaires, des citoyen·ne·s et différents acteurs du milieu.
Rigoureux et observateur, il a contribué avec sa grande pertinence et précision aux comités sur le financement et sur la gouvernance de Mobilisation Haute-Ville.
Expert de son vécu, il nous a conseillé·e·s sur divers dossiers, notamment dans des projets en mobilité, en accessibilité et en inclusivité.
Avec son oeil de lynx, il a effectué la révision linguistique de nombreux documents.
Épicurien, il nous a guidé·e·s vers les meilleurs cafés du quartier comme point de réunion.
Bref, vous comprendrez qu’il a porté plusieurs chapeaux et nous lui en sommes reconnaissant·e·s !
En son honneur, nous lèverons une tasse d’espresso bien tassé, avec deux sucres roux – exactement comme il l’aimait.
Merci, Fabien. Tu laisses derrière toi un héritage précieux.
AU REVOIR, FABIEN
Par Marie-Ève Duchesne
Le 5 janvier dernier, Fabien Abitbol, aussi connu sous le nom de Fabien De Ménilmontant sur Facebook, a rendu son dernier souffle.
Fabien aura été un fervent militant du Compop dans les dix dernières années, tant à la rédaction du journal L’Infobourg qu’au comité Aménagement urbain (en passant par le comité Airbnb aujourd’hui disparu).
On le sait, Fabien, la maladie ne t’avait pas épargné dans les dernières années. Mais fidèle au poste et aussi droit que possible, tu continuais à être présent malgré tout pour y apporter tes réflexions, tes préoccupations. C’est un important vide que tu laisses derrière toi, entre autres, dans les pages de L’Infobourg. Ton oeil de lynx va assurément nous manquer, tout comme ta passion pour les nouvelles ultra locales et ton amour pour les petites choses du quotidien dans le faubourg.
Fabien, Fabien, Fabien… on va se le dire, résident d’adoption du faubourg, tu es vite devenu ce que l’on peut appeler un personnage du quartier. Une personnalité comme on n’en voit peu : une grande rigueur intellectuelle et pointilleuse, une passion pour les enjeux locaux inégalée, une connaissance aussi pointue qu’une aiguille des rouages administratifs municipaux. Ce sont ces qualités qui te rendaient exceptionnel, mais aussi, disons-le, « chiant » à l’occasion.
Fabien, tu auras su marquer le faubourg, ça c’est certain. « Parlez-en en bien, parlez-en mal mais parlez-en » est probablement la meilleure phrase qui peut décrire la trace de ton passage parmi nous : celle d’un homme qui aura su « faire jaser » et qui aura également beaucoup jasé, un peu plus sur les réseaux sociaux dans les dernières années, mais dans les rues et les cafés du faubourg aussi. Tu n’auras laissé personne indifférent.
À ta famille, tes ami·e·s, d’ici et d’outre-mer, nous souhaitons nos plus sincères condoléances. Nous trouverons bien une façon dans les prochaines semaines de te rendre hommage dans le faubourg que tu aimais tant.
Merci pour tout, Fabien.