- Accueil
- À Propos
- Journal l'Infobourg
- Campagnes
- Rue Saint-Jean
- Urgence d'occuper !
- 30 km/h dans le Faubourg Saint-Jean-Baptiste
- Rues partagées
- Patro Saint-Vincent-de-Paul
- Tourisme et Airbnb
- Coopérative d'habitation La Contrescarpe
- (Archives) Rues partagées : rue Sainte-Claire
- (Archives) Boucherie Bégin
- (Archives) Coopérative La face cachée
- (Archives) Défendons nos logements sociaux
- (Archives) Pédaler dans le quartier
- (Archives) Circulation de transit D'Aiguillon
- (Archives) Coop l'Escalier
- Nouvelles
- Soutien aux initiatives
- Documentation
Par Vania Wright-Larin, Coordonnateur au Regroupement d’éducation populaire en action communautaire des régions de Québec et Chaudière-Appalaches
La Politique de reconnaissance des organismes communautaires, adoptée sous l’ère Labeaume, fait partie de ces dérives qui doivent être redressées par la nouvelle administration.
Le nœud du problème c’est que, depuis quelques années, la Ville de Québec ne base pas la reconnaissance sur les besoins de la communauté, mais sur ses propres priorités. Elle utilise ensuite ces priorités comme critères pour priver des orga- nismes d’action communautaire autonome, reconnus par le gouvernement du Québec, du soutien de la municipalité. Pire, une fois exclus, les organismes doivent attendre cinq ans avant de refaire une demande à la Ville.
Le soutien de la Ville aux organismes, c’est l’accès à des salles à prix réduit pour tenir des activités, des formations ou des assemblées de membres. C’est aussi avoir accès à du matériel de sonorisation, des tables, des chaises, des marquises pour
la tenue d’événements publics et citoyens. C’est également pouvoir avoir accès aux régimes d’assurance-responsabilité de l’Union des municipalités du Québec (UMQ) permettant aux groupes d’économiser des sommes importantes. Nul besoin de revenir sur les problèmes récurrents de financement des organismes pour démontrer combien les quelques milliers de dollars que cette aide représente font une différence pour eux.
Cette stratégie a également pour effet de dédouaner la Ville de sa responsabilité de soutenir les organismes d’action communautaire autonome qui œuvrent sur son territoire. La question qui tue, c’est : pourquoi ? Pourquoi trier sur le volet quelques organismes afin de les exclure de la reconnaissance municipale ? Pour faire des économies? Ce serait surprenant, car l’aide est d’abord fournie en nature et ne représente que des sommes dérisoires à l’échelle de la Ville de Québec. Alors pourquoi? Pour répondre à cette question, il faudrait sans aucun doute s’attarder à la liste des organismes qui ont été exclus depuis quelques années. Et y ajouter les organismes qui ont choisi, par dépit, de ne pas présenter de demande à la Ville, probablement parce que la démarche est longue et particulièrement énergivore alors que le résultat est connu d’avance : l’organisme ne cadre pas dans les priorités politiques de l’administration municipale.
Or, bon nombre de ces organismes sont, comme par hasard, des organismes de défense de droits dont la mission même les amène à critiquer les politiques municipales en matière de logement, de pauvreté ou de droits de la personne. Ménage politique? Difficile de ne pas voir la pente glissante empruntée par l’administration sortante dans la dernière décennie.
Les organismes appartiennent à leur communauté, ils sont et doivent rester entièrement autonomes. Ce n’est pas à la municipalité de choisir lesquels méritent son soutien et lesquels dérangent trop pour être soutenus.