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Par Fabien Abitbol
Crédit visuel : DR
Le jeudi 3 octobre, à l’École nationale d’administration publique (ENAP), se déroulait le lancement d’une campagne de communication d’un projet qui germait depuis 2019. La date du 3 octobre pour lancer « L’accessibilité vieillit mal » n’était pas choisie au hasard, le 1er octobre étant la journée internationale des personnes âgées.
La Concertation Ville Inclusive Aînée (VIA) est née de la recherche-action participative « Accès-communauté : un objectif partagé (ACOP) », qui s’est déroulée de 2019 à 2023. Animé et appuyé par l’Engrenage Saint-Roch, ce projet a permis de recueillir les expériences de personnes aînées ayant des incapacités et habitant les quartiers centraux de Québec, sur les thèmes de leurs déplacements et de leur participation sociale. Parmi les freins à l’inclusion, plusieurs obstacles physiques, notamment en lien avec l’état de la voirie et l’accessibilité des bâtiments publics. À cette exclusion physique s’ajoutent des dimensions sociales. « Par exemple, les personnes aînées ayant des incapacités peuvent percevoir qu’elles dérangent et qu’elles ne sont pas les bienvenues lorsqu’elles souhaitent réaliser des activités de participation sociale », estime Anne-Marie Trempe, étudiante à la maîtrise en travail social à l’Université Laval.
En plus de l’Engrenage Saint-Roch, la concertation VIA est composée de personnes aînées ayant des incapacités résidant dans l’arrondissement de La Cité-Limoilou, d’organismes communautaires (le Carrefour familial des personnes handicapées, Mobilisation Haute-Ville, le Regroupement des personnes handicapées visuelles, le Comité d’action des personnes vivant des situations de handicap, le Patro Roc-Amadour, etc.) et de membres de la communauté universitaire. Le but : faire de la ville un endroit accueillant pour les personnes aînées, en particulier celles qui sont en situation de handicap, dans une perspective de vieillissement dans la dignité. En clair : il y a du chemin à parcourir.
Le Fonds de soutien à la transformation sociale de Mission Inclusion a alloué un budget de 112 000 $ (56 000 $ par an jusqu’à juillet 2026). La façon de dépenser les sommes allouées est assez ouverte, depuis des ressources humaines jusqu’à des services professionnels ou de l’achat de matériel.
« Quand on y pense, tout le monde est appelé à vieillir, et, considérant le vieillissement de la population, travailler aujourd’hui pour une ville plus inclusive, c’est aussi se mobiliser pour rendre la ville plus inclusive pour soi-même dans le futur », selon Alexandre Allard, de L’Engrenage Saint-Roch.