- Accueil
- À Propos
- Journal l'Infobourg
- Campagnes
- Rue Saint-Jean
- Urgence d'occuper !
- 30 km/h dans le Faubourg Saint-Jean-Baptiste
- Rues partagées
- Patro Saint-Vincent-de-Paul
- Tourisme et Airbnb
- Coopérative d'habitation La Contrescarpe
- (Archives) Rues partagées : rue Sainte-Claire
- (Archives) Boucherie Bégin
- (Archives) Coopérative La face cachée
- (Archives) Défendons nos logements sociaux
- (Archives) Pédaler dans le quartier
- (Archives) Circulation de transit D'Aiguillon
- (Archives) Coop l'Escalier
- Nouvelles
- Soutien aux initiatives
- Documentation
Par Pacaline Lamarre
Texte inspiré d’une parution sur Le Bourdon du Faubourg, le 9 septembre 2024
L’annonce de l’acquisition de l’édifice par la Ville de Québec ce 9 septembre semble clore (ou presque) un dossier qui aura connu de nombreux rebondissements depuis la fermeture de l’église au culte en 2015. Si les projets se sont multipliés au cours des dernières années, c’est finalement la Ville qui acquiert le bâtiment patrimonial et qui en assurera la conversion « au profit de tous les citoyens ».
Après un projet de Carrefour de généalogie, un projet de conversion au profit de l’école primaire et une vente à la communauté copte orthodoxe, qui a finalement renoncé à l’acquisition, c’est la Ville qui devient propriétaire des lieux. Cette acquisition se fait au coût de 175 000 $, dont 100 000 $ versés à la Fabrique pour les frais d’entretien de la dernière année, et le restant pour les frais de l’année en cours. Si le ministère de la Culture et des Communications dispose de 60 jours pour autoriser la vente, la Ville espère finaliser le dossier avant la fin de l’année 2024. Soulignant que « la protection et la conservation du patrimoine religieux sont des priorités dans une ville patrimoniale comme Québec », le maire Bruno Marchand a indiqué que la pérennité de ce bâtiment patrimonial se ferait « au bénéfice de toute la communauté ».
La Ville souhaite reprendre et poursuivre le projet de conversion tel que présenté dans le cadre de l’étude de préfaisabilité réalisée par Raymond Chabot Grant Thornton*. Cette étude, rendue publique en avril 2023, proposait un modèle d’affaires où la Ville devenait propriétaire du lieu (cédé par la Fabrique pour 1 $ symbolique), le sauvegardait, et confiait sa gestion et son opération à une organisation habilitée. De son côté, l’Institut canadien de Québec devait évaluer le projet en lien avec sa mission et sa vision, jauger le risque d’affaires, en assumer la gouvernance, la gestion et la programmation, ainsi que déployer les ressources et les partenariats nécessaires. Lorsque l’annonce de la vente à la communauté copte orthodoxe avait été faite en janvier 2024, la Ville devait recevoir le plan d’affaires raffiné. La Ville s’engage maintenant dans les dernières étapes pour finaliser ce
plan d’affaires.
Chose certaine, le projet se fera en continuité avec ce qui a été présenté par la Ville l’année dernière, notamment quant à la triple vocation du lieu (culturelle- événementielle, communautaire et touristique). Les démarches de consultation vont se poursuivre et le projet devrait continuer à évoluer, mais en cohérence avec ces vocations et les commentaires de la communauté. Mélissa Coulombe-Leduc, conseillère municipale du district et responsable du patrimoine au sein du comité exécutif de la ville, a mentionné sa grande fierté quant au dénouement de cette saga patrimoniale. « Ce n’est pas tous les jours qu’une ville achète un bien classé à valeur patrimoniale exceptionnelle. C’est un geste fort en faveur de la préservation du patrimoine », mentionne-t-elle. Elle ajoute être également « très fière, comme conseillère et résidente du quartier Saint-Jean-Baptiste, car [elle] sai[t] à quel point ce lieu est important pour les gens du quartier. Il fallait assumer le leadership dans ce projet pour donner une seconde vie à l’endroit, au bénéfice de tous les citoyens ».
En avril 2023, la Ville avait indiqué que le bâtiment était en relative bonne santé, malgré le déficit d’entretien. L’audit technique de la Ville estimait alors qu’il faudrait dépenser 34 millions de dollars pour l’enveloppe au cours des 15 prochaines années (dont 20 millions dans les cinq prochaines). Des travaux ont eu lieu depuis 2018 (pour 2 millions de $) et il y en a eu d’autres au printemps et à l’été 2024 sur l’enveloppe du bâtiment. Des travaux sur la toiture, les fenêtres et pour stabiliser l’église et empêcher les infiltrations d’eau sont également dans les plans à court terme.
* Le Bourdon du faubourg, « Reconversion de l’église Saint-Jean-Baptiste : vers un Carrefour des possibles », https ://bourdonmedia.org/2023/04/24/reconversion-de-leglise-saint-jean-baptiste-vers-un-carrefour-des-possibles/