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Véronique Laflamme, porte-parole du FRAPRU, Éloïse Gaudreau, Comité des citoyennes et citoyens du quartier Saint-Sauveur, Marie-Ève Duchesne, Comité populaire Saint-Jean-Baptiste, François Dignard, Comité logement d’aide de Québec Ouest
On apprenait récemment que la transformation de la place Fleur de Lys débuterait sous peu, avec une première phase d’un développement immobilier de 1 000 logements. En l’absence d’un règlement obligatoire d’inclusion de logements sociaux, le promoteur n’en a pas prévu, faisant fi des besoins dans le quartier Vanier et les quartiers adjacents, dont Saint-Sauveur et Stadaconna.
Un projet néfaste pour les locataires de Vanier et des quartiers environnants
La crise du logement et le phénomène de la gentrification affectent déjà les locataires à revenu modeste de Saint-Sauveur et de Limoilou, qui doivent trop souvent quitter leur quartier d’appartenance, faute de logements abordables. Ces locataires se tournent souvent vers Vanier, ce secteur longtemps abandonné par les pouvoirs publics étant un des rares où se trouvent encore des logements abordables à proximité du centre-ville. Ce quartier est maintenant menacé de gentrification. Vanier comporte 71 % de ménages locataires, et 36 % de la population de 15 ans et plus déclare des revenus de moins de 20 000 $ par année. Selon le dernier rapport de la SCHL, le loyer mensuel moyen y est de 75 $ moins élevé que dans l’ensemble de la ville. La mutation de Fleur de Lys en « espace résidentiel et commercial », tout comme la vision d’aménagement Wilfrid-Hamel–Laurentienne, risquent, à terme, d’augmenter l’attractivité du quartier et d’affecter l’abordabilité des logements.
Alors que les logements qui correspondent à la capacité de payer des locataires à faible et modeste revenus qui y habitent sont déjà rares, il faut prévoir dès maintenant des mesures fortes pour éviter que les développements à venir ne mènent à l’exclusion de ces locataires ou à une plus grande précarité.
Doter la Ville des outils nécessaires
Il est inconcevable que, dotée d’une politique en habitation et de cibles plus ambitieuses en matière de développement de logements sociaux, la Ville de Québec tolère qu’un promoteur privé développe 10 00 logements sans garantir un nombre significatif de logements sociaux ou sans minimalement contribuer financièrement à la construction de tels logements dans le secteur. La politique d’habitation adoptée l’an dernier par la Ville reprenait une demande portée depuis 15 ans par les groupes du FRAPRU : la constitution d’une réserve de terrains destinés à développer des projets de logements sociaux. Toutefois, notre demande que la Ville se dote d’un règlement obligatoire d’inclusion, à l’instar de Montréal, est restée lettre morte. L’exemple de Fleur de Lys en est la plus récente illustration: il est impossible que l’inclusion de logements sociaux dans les nouveaux développements privés se réalise si on compte uniquement sur la bonne volonté des promoteurs immobiliers.
Les membres du FRAPRU à Québec réitèrent leur demande aux partis municipaux
Voilà, alors que débute la campagne électorale municipale, une illustration flagrante de l’urgence que la Ville de Québec se dote d’une politique claire en ce qui concerne le développement immobilier sur son territoire. Tous les projets privés devraient inclure obligatoirement un pourcentage significatif de logements sociaux (nous demandons un minimum de 30 %) ou, à défaut, contribuer à un fonds dédié au développement de tels logements aux alentours. Les partis en lice aux élections municipales doivent se commettre sur ce sujet et plus largement sur leurs objectifs de développement de logements sociaux. Ils doivent notamment s’engager à verser des sommes suffisantes dans le fonds d’acquisition pour le logement social et à réserver en priorité les terrains municipaux excédentaires à des projets de logements sociaux ou d’autre utilité collective. Plus largement, ils doivent faire connaître comment ils prévoient lutter contre l’effritement du parc de logements locatifs encore abordables et la spéculation immobilière.