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(La rédaction) Le 20 février dernier, à l’occasion de la Journée mondiale de la justice sociale, des centaines de personnes et des représentant·e·s de groupes sociaux ont répondu à l’appel du Regroupement d’éducation populaire en action communautaire des régions de Québec et Chaudière- Appalaches (RÉPAC 03-12) pour dénoncer le retour des politiques d’austérité budgétaire.
Les groupes présents ont mis en lumière les répercussions des compressions annoncées par le gouvernement Legault. Rassemblé·e·s devant l’Assemblée nationale du Québec, les manifestant·e·s ont ensuite marché pour faire entendre leur mécontentement.
La liste des coupes budgétaires ne cesse de s’allonger : report des travaux de rénovation des écoles, abolition de programmes de francisation, suppression de centaines de postes en santé, et bien plus. À quelques semaines du dépôt du budget du gouvernement, les groupes tiennent à rappeler les conséquences économiques et sociales de ces décisions purement comptables, qui touchent particulièrement les personnes en situation de précarité, ainsi que les organismes qui les soutiennent.
« Toutes les ressources débordent. Les gens n’arrivent plus à se trouver un logement. Ils et elles sont forcé·e·s de couper dans les besoins de base, de s’endetter pour payer leur compte d’électricité, tandis que le gouvernement sabre dans les secteurs de la santé, des services sociaux et de l’éducation. La dernière ligne de défense, c’est souvent le communautaire, mais nous aussi sommes paralysé·e·s par le sous-financement, ce qui nous empêche de remplir pleinement nos missions », a dénoncé Florence Lalancette, porte-parole du RÉPAC 03-12.
Un déficit créé de toutes pièces
« Les baisses d’impôt et l’indexation des paliers d’imposition accordées en 2023 par le gouvernement Legault ont privé l’État de près de 3,9 milliards de dollars, profitant surtout aux personnes à revenu élevé. À l’inverse, les compressions dans les services publics frappent beaucoup plus durement les personnes aux revenus modestes, les femmes, les nouvelles et nouveaux·arrivant·e·s, les ainé·es, etc. », a rappelé Laurent Lévesque de l’Association pour la défense des droits sociaux du Québec métropolitain.
Les personnes les plus vulnérables sont les grandes perdantes du dernier mandat de François Legault. « Les personnes en situation de pauvreté n’ont pas profité des baisses d’impôts, mais dépendent largement des services publics. Ce n’est pas étonnant que les banques alimentaires soient débordées face à une demande fulgurante, ni que le phénomène de l’itinérance explose. Ce gouvernement coupe dans les services pour redonner aux plus riches. Cette politique est indéfendable », explique Laurent Lévesque.
Le RÉPAC 03-12 réclame un budget qui replace les conditions de vie au coeur des priorités gouvernementales.
« Ça fait 40 ans qu’on nous sert la même politique axée sur la privatisation et le désinvestissement dans les services publics. Le prochain budget du gouvernement de François Legault doit arrêter de gonfler les profits des plus riches au détriment de toute la population. Ça prend un virage à 180 degrés pour remettre notre richesse collective au service de la population », poursuit Florence Lalancette.
Les groupes membres du RÉPAC exigent une panoplie de mesures pour rétablir les droits de se loger, de se nourrir, de se déplacer, de se soigner, sans s’enfoncer dans la pauvreté :
- L’augmentation du salaire minimum et des prestations gouvernementales (aide sociale, chômage, pension de retraite, etc.) afin d’assurer à tous et toutes un revenu viable.
- Un contrôle des loyers et des investissements massifs pour la construction de logements sociaux.
- L’élargissement du réseau de transport en commun et le gel des tarifs dans une perspective de gratuité.
- Des mesures pour contrôler les profits des chaînes d’alimentation et limiter l’augmentation de prix des aliments de base.
- L’amélioration de l’accès aux soins (accessibilité universelle).
Pour financer de telles mesures, le regroupement exhorte le gouvernement à lutter activement contre l’évitement fiscal et à revoir le système d’imposition pour faire contribuer davantage les plus riches. Les groupes membres du RÉPAC seront en action dans les prochains mois dans le cadre d’une grande campagne de mobilisation « On en arrache, ils s’enrichissent ! Se nourrir, se loger, se déplacer, se soigner, sans pauvreté ! »