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(La rédaction) Le Comité populaire Saint-Jean-Baptiste (Compop), le Conseil de quartier de Saint-Jean-Baptiste (CQSJB) et la Société de développement commercial (SDC) du Faubourg Saint-Jean ont joint leurs voix dans les dernières semaines face aux nouvelles limites de vitesse prévues pour le faubourg Saint-Jean.
Concrètement, la grande majorité des rues du quartier passeront à 30 km/h. Cette déci- sion vient répondre à une revendication portée par les trois organisations depuis de nom- breuses années. Notons que les rues Turnbull, Claire-Fontaine et Saint-Jean diminueront, quant à elles, à 40 km/h.
Pour Vincent Baillargeon du Compop, il s’agit d’une victoire non-négligeable : « Après plu- sieurs années de luttes et de pressions, il nous fait plaisir de voir cette revendication abou- tir. On se rappellera que lors du lancement de notre première campagne là-dessus, la Ville se montrait totalement fermée à cette idée. Nous sommes satisfait·e·s de voir que celle-ci a fait son chemin. »
Le CQSJB demeure tout de même surpris et déçu de voir que trois rues du quartier n’ont pas été retenues pour passer à 30 km/h. « Les rues Turnbull, Claire-Fontaine et Saint-Jean diminueront à 40 km/h. Les arguments de la Ville pour expliquer ce choix ne nous ont pas convaincus. On nous parle de l’angle de la pente ou de la largeur de la rue pour justifier ces choix dans le cas des rues Turnbull et Claire-Fontaine, alors que pour nous, il s’agit plutôt d’arguments prouvant qu’il faut diminuer la vitesse à ces endroits. En ce qui concerne Saint- Jean, il faut envoyer un signal fort que cette artère ne doit plus servir de voie de transit, en raison de la densité de population de notre quartier et la forte pratique de la mobilité active », a expliqué Mélissa Coulombe-Leduc, présidente du CQSJB.
La déception était également vive pour la directrice générale de la SDC, Marie-Noëlle Bellegarde-Turgeon, qui revendiquait une artère commerciale, la rue Saint-Jean, à 30 km/h : « La rue Saint-Jean est située au cœur du quartier et est très fréquentée, tant pour les commerces que pour les résident·e·s qui y circulent pour aller à l’école, au tra- vail, etc. Diminuer la vitesse de cette rue, c’est augmenter le sentiment de sécurité, le sentiment d’appartenance et la fréquenta- tion du lieu. La diminution de la vitesse sur Saint-Jean aurait eu plusieurs avantages. »
Le Compop attend quant à lui impatiem- ment la suite puisque diminuer simplement la vitesse automobile n’est pas garant de changements permanents dans les pra- tiques. « Si on veut améliorer la sécurité, on doit repenser plus globalement l’aménagement du territoire : augmenter significativement le nombre de rues partagées avec des infrastructures structurantes, développer des liens cyclables, repenser la circulation automobile pour réduire la circulation de transit, etc. Voi- là le cœur d’un projet véritablement sécuritaire ! »