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Par le Comité d’organisation* du 20 février
Le filet social, c’est l’ensemble des services publics, des programmes sociaux et du réseau d’action communautaire autonome. Le filet social ça sert à rattraper ceux ou celles qui font face à un incident majeur dans leur vie : pauvreté, perte d’emploi, maladie, violence conjugale, handicap, etc. Notre filet social, ce sont les travailleurs et les travailleuses de la santé, de l’éducation, des CHSLD, des organismes communautaires, mais également tout le personnel de soutien.
Alors que tous les voyants sont au rouge par rapport à la gravité des dérèglements climatiques et que les actions pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre (GES) se font attendre, ça devient une question de vie ou de mort de rebâtir notre filet social.
Oui, nous en avons les moyens
Depuis 40 ans, les baisses successives d’impôt n’ont favorisé que les plus riches qui en ont profité pour engranger des fortunes colossales au détriment des plus démunis et de la classe moyenne. En rééquilibrant notre système fiscal afin de faire contribuer à leur juste part les plus riches et les multinationales, on peut arriver à rebâtir notre filet social tout en réorientant notre économie vers des alternatives propres et durables.
Consolider la base
Nous avons d’excellents programmes sociaux et services publics au Québec et un vaste réseau d’organismes communautaires, mais le sous-financement et les réformes calquées sur le privé les ont mis à mal et ont miné notre capacité à faire face aux crises. Il est urgent de réinvestir afin de consolider notre filet social.
Combler les trous
Ce sont les personnes les moins privilégiées économiquement et socialement qui subissent les premières les conséquences des crises. Il est primordial d’élargir et d’adapter nos protections aux réalités d’aujourd’hui. Encore trop de personnes passent dans les mailles du filet. L’accès à une assurance médicaments, l’élargissement des mesures d’aide au revenu, l’amélioration des soins pour les personnes âgées, l’accès à un ou une médecin de famille, le manque de ressources pour les personnes en situation d’itinérance sont autant de défis que nous devons relever collectivement et solidairement.
Prévenir au lieu de guérir
Rebâtir le filet social n’est pas suffisant si on continue de se diriger vers le mur que représente la crise écologique. De la même manière, lutter contre la crise écologique sans s’attaquer à la reconstruction de notre filet social est voué à l’échec. Si on ne cesse pas dès aujourd’hui d’investir dans des projets polluants, si on ne protège pas davantage les milieux naturels ou si on ne réduit pas drastiquement et immédiatement nos émissions de GES, notre combat pourrait bien être perdu d’avance. Les excuses présentées par l’industrie polluante au nom d’une rentabilité axée sur le court terme nous mènent tête baissée vers des crises sans précédent qui auront des conséquences fatales pour la population, l’économie et toute la planète.
C’est pourquoi nous avons pris la rue le 20 février dernier lors de la Journée mondiale pour la justice sociale afin de revendiquer : un réinvestissement majeur dans notre filet social (les programmes sociaux, les services publics et l’action communautaire autonome), l’abandon immédiat des projets hyper polluants qui minent nos efforts de réductions des GES qui compromettent notre avenir collectif.
*Le Comité d’organisation du 20 février est composé de différents groupes communautaires, féministes, écologistes, étudiants et syndicaux de la région de Québec.