Par Fabien Abitbol

Vous avez pu lire dans les médias en octobre qu’un accord avait été conclu avec les cigarettiers pour les victimes de cancer (et leur famille). Tout n’est pas si simple. 

Déjà, des mises au point devaient avoir lieu en décembre 2024 qui pourraient entraîner des retards de plusieurs mois, en espérant que les mois ne se transforment pas une fois de plus en années. 

Mais ce vers quoi l’on s’en va, c’est un dédommagement pour certaines victimes du cancer ou leurs descendant·e·s. 

Pour l’instant, les chiffres qui circulent sont de l’ordre de 25 milliards de dollars pour les provinces et territoires (dont plus de six milliards au gouvernement du Québec) et d’un peu plus de quatre milliards pour les fumeur·se·s québécois·e· ou à défaut leurs héritier·ère·s. 

Les fumeur·se·s doivent avoir fumé au moins 87 600 cigarettes fabriquées par Imperial Tobacco, RBH or JTI-MacDonald entre le 1er janvier 1950 et le 20 novembre 1998. Pour avoir une idée de ce que signifient 87 600 cigarettes, dites-vous qu’à raison de 365 jours par an et un paquet de 25 par jour, on dépasse les 91 000 cigarettes en dix ans. 

Il faut par ailleurs avoir reçu avant le 12 mars 2012 un diagnostic de l’une des maladies suivantes : 

– cancer du poumon primaire ; 

– cancer épidermoïde primaire du larynx, oropharynx ou hypopharynx (« cancer de la gorge ») ; 

– emphysème ou MPOC (GOLD Grade III ou IV). 

Cette date du 12 mars 2012 correspond au début des avertissements sanitaires sur le tabac. 

Il faut enfin avoir été un·e résident·e du Québec au moment du diagnostic et y résider encore. 

Pour les descendant·e·s, il faut que le défunt soit mort au Québec après le 20 novembre 1998. 1998, c’est la date à laquelle un cabinet d’avocats en Ontario a décidé de s’emparer de l’affaire. 

Vous trouverez tous les renseignements pratiques sur le site recourstabac.com et vous pouvez encore vous inscrire si ce n’est déjà fait. Vous pouvez également regarder auprès de votre association de malades si vous êtes membre de l’une d’elles 

Recours contre les cigarettiers : tout n'est pas fini