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Photo: Véronique Laflamme
(La rédaction) Le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) a tenu une série d’actions régionales, dans la semaine du 8 mai, afin d’obtenir des investissements supplémentaires dans le logement social. Différentes actions ont eu lieu partout au Qué- bec: une manifestation dans le Sud-Ouest de la métropole, un rassemblement devant le bureau de circonscription du ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, à La Prairie, un camping devant celui de François Legault, à L’Assomption, ainsi que des mobi- lisations à Trois-Rivières, à Sherbrooke et à Matane.
Les comités logement partout au Québec sont unanimes: le désespoir des ménages loca- taires est alarmant. « Peur de se retrouver à la rue faute de logements adéquats dispo- nibles, évictions illégales, hausses abusives de loyer, logements insalubres, discrimination lors de la recherche de logement, logements non adaptés pour les personnes en situation d’handicap, camps de fortune qui se multiplient, femmes victimes de violence conjugale qui ne trouvent pas à se loger à la sortie des ressources d’hébergement, etc., en ce moment, c’est ça la réalité de trop nombreux ménages locataires, au Québec ! C’est ce sur quoi le gou- vernement ferme les yeux. La politique de l’autruche doit cesser! », a dénoncé Véronique Laflamme, porte-parole du FRAPRU, tout au long de cette semaine d’actions.
Tournée de quartier dans la ville de Québec
Le Comité populaire Saint-Jean-Baptiste (Compop), le Comité des citoyennes et citoyens du quartier Saint-Sauveur (CCCQSS), le Comité logement d’aide de Québec ouest (CLAQO) et le FRAPRU, ainsi que des locataires et des groupes alliés, se sont mobilisé·e·s devant l’Assemblée nationale et dans différents quartiers de la ville de Québec pour dénoncer les conséquences de l’abandon du logement au seul marché privé. Ils ont réclamé le respect du droit au logement et ont exigé de Québec des investissements supplémentaires dans le programme AccèsLogis pour plus de logements sociaux.
Les groupes de défense du droit au logement affirment que, dans les circonstances, le loge- ment social, qu’il soit sous forme de coopératives, d’organismes sans but lucratif d’habita- tion ou de logements publics, est la seule alternative pour les mal-logé·e·s. Toutefois, selon les calculs effectués par le FRAPRU, les logements sociaux réalisés avec le programme Ac- cèsLogis ne représentent que 4% des logements locatifs mis en chantier à Québec depuis 2018 et aucun logement coopératif ne s’est réalisé depuis 2012 dans la capitale. « Alors qu’il faut augmenter la proportion de logements sociaux, c’est l’inverse qui se produit : les condos et les logements trop chers se construisent à la vitesse grand V, mais les logements sociaux soutenus par AccèsLogis se réalisent au compte-goutte », a souligné Véronique Laflamme, blâmant l’insuffisance des fonds gouvernementaux dédiés au programme.
Se disant témoins au quotidien de besoins criants, les groupes membres du FRAPRU de Québec jugent inconcevable que, faute d’investissements suffisants prévus dans le dernier budget québécois, la Ville de Québec ne puisse développer chaque année les 500 loge- ments sociaux qu’elle a planifiés dans sa récente politique d’habitation. D’autant que des projets seraient envisageables à court terme, entre autres sur le terrain de l’ancien patro de la Haute-Ville de Québec. « La création de logements sociaux est l’une des façons les plus efficaces pour lutter contre la pauvreté et pour réduire les inégalités sociales. Pourquoi ne pas profiter de l’occasion de l’expropriation de ce terrain par la Ville pour effectuer un pro- jet de logement social, mais aussi des aménagements qui améliorent l’environnement et la qualité de vie et répondent à une mixité de besoins? », a questionné Marie-Ève Duchesne du Compop.