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Par Kéven Bibeau-Létourneau, avec la collaboration de Mérina Lord Après une ouverture sur les chapeaux de roues, voici la suite de la saga de l’hiver : alerte au plomb ! Mitch et Jessica vont-ils enfin se remettre ensemble pour la 47e fois ? Le père de la belle nièce de Kelly va-t-il enfin déclarer sa flamme à la petite sœur de la tante de son cousin germain? Roulements de tambour, sortez le pop-corn, le deuxième épisode est désormais disponible! Rappelez-vous qu’au premier épisode, une résidence de la rue Saint-Olivier avait eu le privilège de détenir des taux de plomb à faire fûmer les outils d’analyse du chimiste de la Ville (voir article « Eau potable : alerte au plomb » dans la dernière édition de L’Infobourg). Une nouvelle qui n’est pas restée lettre morte, pour une fois, et qui avait alerté plusieurs résidents et résidentes, légitimement inquiets, ainsi que la municipalité elle-même. Avec une telle cagnotte sur son territoire et au vu de l’urgence de la situation, la Ville est passée du mode «Nous nous octroyons un délai de cinq ans pour intervenir» à «On va changer votre arrivée d’eau au plus tabar... le plus vite possible». Contre toute attente, les choses ont bougé, et plus vite qu’on aurait pu le supposer. Ne l’oublions pas : plus un événement possède un caractère exceptionnel, plus il se doit d’être souligné avec ferveur et exaltation. Louons donc l’excellent travail de l’administration compétente pour avoir pris le problème à bout de bras de pelle mécanique, et qui est parvenue à ne pas plomber davantage une situation devenue assez lourde. Il aura toutefois fallu brasser une quantité astronomique d’air pour arriver au changement d’un bête élément centenaire dont le seul tort aura été d’être constitué du mauvais métal. L’alarme a été déclenchée cet automne, le fauteur de trouble a été remplacé à la mi-novembre et l’adresse en question, biffée de la liste. Entretemps, il n’est pas impossible que des traces de contamination subsistent en raison de la présence potentielle d’autres éléments du même type le long du réseau de distribution du quartier. De nouvelles analyses à suivre devront confirmer le respect des normes. Bien entendu, si la Ville n’avait pas éjecté manu militari la réfection complète de la rue, on n’en serait pas là. Il aurait été bien plus facile de procéder en amont, lors d’une seule et unique opération, dans le but de changer l’intégralité des arrivées d’eau. Cela aurait été plus efficace et aurait coûté bien moins cher, mais n’en demandons pas trop. Une chose en chaque temps, un remplacement à la fois. Evitons aussi d’y mêler Hydro-Québec et l’enfouissement des fils, car on ne sortirait jamais de la forêt de poteaux. Comme vous le savez, avec des scies, on ne refait pas le monde, mais on parvient au moins à remplacer des morceaux de conduites qui posent problème. Cependant, faute de solution globale et finale pour les entrées d’eau au plomb, la résolution de ce cas particulier se situe au sommet de l’iceberg des logements qui sont toujours concernés par ce sujet. D’ici la mise sur papier du troisième épisode, le règlement au cas par cas de cette problématique pourrait créer l’apparition de petits cratères essaimant çà et là dans Saint-Jean-Baptiste, au gré de la tectonique des plaintes. Le tout, dans un paysage lunaire, donnant au quartier des allures de la mal nommée mer de la Tranquillité. Comment faire analyser l’eau du robinet? Vous souhaitez savoir si vous faites partie des heureux élus chez qui le taux de plomb dépasse la norme ? Pour en avoir le cœur net, vous pouvez communiquer avec un laboratoire accrédité qui vous fournira les instructions nécessaires. La liste à jour des laboratoires se trouve à l’adresse suivante : http://www.ceaeq.gouv.qc.ca/accreditation/PALA/lla03.htm Faire tester son eau en hiver? Oui, mais... Etant donné que la solubilité du plomb augmente avec la température de l’eau, procéder à une analyse en hiver risque d’occasionner un « faux négatif ». Cela veut dire que la teneur est en-dessous de la norme, mais qu’elle pourrait être dépassée si le test est effectué en été. Il vaut donc mieux faire analyser son eau durant la belle saison.