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Par Naélie Bouchard Sylvain Photo : RÉPAC 03-12 Cette année, le Regroupement d’éducation populaire en action communautaire des régions de Québec et de Chaudière- Appalaches (RÉPAC 03-12) célèbrera ses quarante ans. Et comme les anniversaires sont l’occasion de faire des rétrospectives, voilà la nôtre. De la demande unique à la reconnaissance de l’action communautaire Le RÉPAC (nommé initialement le Regroupement des organismes volontaires d’éducation populaire) est formé suite à la fondation du Mouvement d’éducation populaire et d’action communautaire du Québec (MÉPACQ). Celui-ci, à l’instar du RÉPAC, défend l’idée que l’éducation populaire autonome (ÉPA) s’inscrit dans une démarche collective qui doit absolument viser une transformation sociale. C’est pour se donner un rapport de force et continuer à promouvoir l’ÉPA que les membres du RÉPA C ont l’idée d’une demande unique de financement en rapport au ministère de l’Éducation du Québec. Cela permet de partager l’argent avec les groupes que nous reconnaissons comme faisant partiede l’ÉPA, mais également de réduire la reddition de compte et donc, les coupures. En 1989, nous lançons une première campagne sous le thème « Nous reconnaissez- vous? », qui revendique la pleine reconnaissance de l’autonomie de nos groupes, nos pratiques d’ÉPA et un financement adéquat. Ce n’est que dix ans plus tard que nous obtenons une politique : L’action communautaire, une contribution essentielle à l’exercice de la citoyenneté. Or, celle-ci est loin de répondre à nos attentes et ouvre plutôt la voie à l’utilisation du communautaire comme sous-traitant de l’État. Parallèlement, le RÉPAC est actif dans les luttes sociales telles que celle contre la réforme de l’aide sociale et celle contre le Sommet des Amériques et produit des outils d’éducation populaire en soutien à celles-ci. L’ÉPA et les luttes sociales au cœur du Regroupement Au fil des ans, la demande unique perd son utilité comme outil pour défendre et promouvoirl’ÉPA. C’est entre autres pour cette raison que les groupes décident d’y mettre fin. Le RÉPAC plonge alors dans une crise d’identité. En 2002, lors du congrès d’orientation, les membres réitèrent l’importance du regroupement dans les régions de Québec et de Chaudière-Appalaches et de son engagement dans le développement et la promotion de l’ÉPA . Lors de ce congrès, les membres inscrivent l’implication dans les luttes sociales dans la mission du RÉPAC. S’ensuit une réactualisation des pratiques d’éducation populaire autonome par, entre autres, la Formation du mois de mai (FORMAI) qui sera la toute première d’une longue série. L’arrivée au pouvoir de Jean Charest en 2003 réunit nos forces autour d’une même indignation. C’est ainsi que le RÉPAC organise, sur ses propres bases, une première mobilisation pour la défense des droits sociaux. Les mobilisations se poursuivent en y ajoutant une nouvelle perspective: préciser notre projet de société et le mettre de l’avant. C’est dans ces mêmes années que le RÉPAC met sur pied une formation politique de base avec pour objectif d’outiller les groupes du RÉPAC à mieux comprendre la société dans laquelle ils et elles évoluent. Au fil des politiques néolibérales, l’élan amorcé au début des années 2000 va se poursuivre autour des luttes contre le démantèlement des services publics et des programmes sociaux. Les pratiques d’éducation populaire sont bien implantées et les tournées d’ÉPA se succèdent (austérité, alternatives fiscales, radio-poubelles, sous-financement, G7, etc.) Au niveau des luttes régionales, le RÉPAC met énormément d’énergie à rassembler les forces sociales autour de la Coalition justice sociale (le pendant régional de la Main rouge). Puis, la lutte pour une plus grande reconnaissance et un meilleur financement pour l’action communautaire autonome (ACA) devient incontournable. Elle sera marquée par une forte mobilisation des groupes de la région et les premières grèves du communautaire. D’abord sur une base régionale, puis au sein des grandes campagnes nationales, « Les droits ça se défend collectivement » et « Engagez- vous pour le communautaire ». Les groupes membres du RÉPAC se démarquent par des actions audacieuses, une forte mobilisation et de nombreuses manifestations. Ces mobilisations déboucheront sur des gains substantiels pour l’ACA en général et sur des avancées historiques pour les groupes de défense collective des droits. En 2019, les groupes membres adoptent de nouvelles priorités d’action. Si on continue de travailler sur les enjeux des dernières années, de nouveaux champs d’action se formalisent face à la montée du racisme, de l’antiféminisme et des discours de droite. L’assemblée générale d’orientation est également l’occasion d’inclure la crise climatique dans les priorités d’action du RÉPAC. Alors que l’humanité fait face à une pandémie planétaire, à une crise environnementale sans précédent et que le capitalisme arrive à la fin de sa vie nuisible, les groupes d’ÉPA sont appelés à adapter leurs pratiques et à trouver de nouveaux moyens pour faire avancer les droits des personnes qui ne contrôlent pas ou peu leurs conditions de vie, de travail et d’existence.