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Le 14 septembre 2005 Communiqué de presse - Pour publication immédiate Élections municipales du 6 novembre L’intérêt des locataires est en jeu Le FRAPRU et la Coalition pour le droit au logement lancent leur campagne d’action C’est parce qu’il considère que les locataires ont des intérêts communs à défendre lors des élections municipales du 6 novembre que le Front d’action populaire en réaménagement urbain a organisé aujourd’hui des conférences de presse dans six importantes villes du Québec dont Québec où les groupes membres de la Coalition régionale pour le droit au logement se sont fait les porte-paroles des priorités locales. Le FRAPRU rappelle que les locataires représentent un pourcentage significatif de la population des grandes municipalités dont Québec où, avec le départ de Saint-Augustin-de-Desmaures et l’Ancienne-Lorette, les ménages locataires comptent pour 50,7 % de la population, si on se fie aux données du recensement de 2001. L’organisme précise que les municipalités n’ont ni les pouvoirs, ni la capacité financière, de répondre à elles seules aux problèmes de logement et qu’il ne s’agit surtout pas de décharger les gouvernements supérieurs de leurs responsabilités. Il considère néanmoins qu’elles ont un rôle central à jouer et c’est sur la manière dont ils entendent s’acquitter de ce rôle que ses groupes membres entendent questionner les partis et les candidats en lice, au cours des prochaines semaines. S’assurer de la réalisation de logements sociaux Selon le FRAPRU, les villes ont plusieurs rôles à jouer dans le développement de nouveaux logements sociaux, dont fixer des objectifs chiffrés de logements à réaliser. Dans le cas de Québec, la demande est de 750 logements sociaux par année, dont la moitié en HLM et l’autre moitié en coopératives d’habitation et en logements gérés par des organisations sans but lucratif. Les villes doivent également exercer les pressions nécessaires sur les gouvernements supérieurs pour qu’ils augmentent leur financement en conséquence, accroître les ressources qu’elles-mêmes y consacrent. Elles doivent enfin s’assurer de la disponibilité de sites pour la réalisation des logements sociaux. Les groupes membres de la Coalition pour le droit au logement insistent particulièrement sur ce dernier point. Dans un contexte où les espaces à construire se font de plus en plus rares et où les projets de logement social font directement concurrence aux promoteurs de condos et autres logements de luxe, Véronique Laflamme du Comité populaire Saint-Jean-Baptiste souligne qu’ «il est inacceptable que la Ville octroie ses terrains au plus offrant, alors que cette réserve a été accumulée à même les deniers publics». La Coalition et le FRAPRU revendiquent que les candidats aux élections s’engagent à utiliser et à aggrandir la réserve foncière de la Ville pour le développement de logement social et les besoins collectifs. Pour ce faire, les terrains vacants dans la trame urbaine résidentielle doivent aussi être «sortis» de la spéculation par la Ville de Québec (achat, expropriation) et réservés à des projets de logements sociaux. Voir à la qualité des logements Selon le FRAPRU, une responsabilité majeure des villes face aux locataires est de s’assurer de la préservation et de l’amélioration de la qualité des logements. Il en va de la santé, de la sécurité et du confort des locataires. Chaque municipalité devrait donc avoir un code du logement s’appliquant à l’échelle de la ville. Elle doit également voir à faire respecter ce code par l’inspection systématique des logements et l’imposition de pénalités adéquates aux propriétaires récalcitrants. À ce sujet, la Coalition pour le droit au logement déplore l’absence d’un code du logement unifié sur le territoire de la nouvelle Ville de Québec. Il demande donc aux partis et aux candidats de s’engager à corriger la situation. À cet égard, la Coalition pour le droit au logement réagit avec scepticisme à la Politique d’habitation adoptée par la Ville de Québec le 6 septembre dernier. « Aucun engagement clair n’est pris pour mettre en œuvre les principales demandes formulées par les locataires, au nombre desquelles figurent la reconnaissance du droit au logement, l’adoption d’un nouveau code du logement plus musclé et la constitution d’une véritable réserve foncière pour le développement du logement social » s’objecte Mathieu Houle-Courcelles du Bureau d’animation et information logement (BAIL). La Coalition exige plus de précision des intentions de la Ville en ce sens. Les moyens utilisés pour la constitution d’une réserve foncière pour le logement social ne sont pas détaillés, le nombre possible de logements sociaux n’est pas non plus développé, faisant en sorte que cette intention reste très vague alors que la situation actuelle nécessite un plan d’action précis et exécutoire. La Coalition pour le droit au logement poursuivra son travail afin que la Ville de Québec joue vraiment son rôle en matière d’habitation. Préserver le parc de logements locatifs Selon le FRAPRU, l’ensemble des arrondissements doit par ailleurs s’engager à préserver l’offre de logements locatifs, surtout dans le contexte actuel de pénurie de logements locatifs à bas loyer. Les arrondissements disposent du pouvoir d’empêcher les démolitions qui ne sont pas absolument nécessaires, ainsi que d’adopter des règlements interdisant la conversion de logements en condominiums et le changement d’affectation des maisons de chambres pour en faire des maisons pour touristes ou des couettes et café. Les candidats seront interpellés D’ici le 6 novembre, les groupes membres du FRAPRU multiplieront les moyens de pression et les interventions auprès des candidats pour s’assurer qu’ils prennent des engagements fermes face aux locataires. À Québec la Coalition pour le droit au logement organisera une manifestation suivie d’une occupation le 5 octobre prochain. -30-