- Accueil
- À Propos
- Journal l'Infobourg
- Campagnes
- Rue Saint-Jean
- Urgence d'occuper !
- 30 km/h dans le Faubourg Saint-Jean-Baptiste
- Rues partagées
- Patro Saint-Vincent-de-Paul
- Tourisme et Airbnb
- Coopérative d'habitation La Contrescarpe
- (Archives) Rues partagées : rue Sainte-Claire
- (Archives) Boucherie Bégin
- (Archives) Coopérative La face cachée
- (Archives) Défendons nos logements sociaux
- (Archives) Pédaler dans le quartier
- (Archives) Circulation de transit D'Aiguillon
- (Archives) Coop l'Escalier
- Nouvelles
- Soutien aux initiatives
- Documentation
Par Alex Saulnier
À l’été 2018 se tenaient les premières assemblées d’information concernant l’implantation d’un site de Service d’injection supervisée (SIS). Des citoyen·ne·s et des commerçant·e·s ont alors exprimé de nombreuses préoccupations quant à l’emplacement choisi, qui devait se trouver près des bretelles d’autoroute Dufferin-Montmorency, dans le quartier Saint- Roch. Les citoyen·ne·s craignaient notamment une hausse de la criminalité et une augmen- tation de la présence des utilisateur·rice·s de drogues par injection. Les commerçant·e·s ont exprimer le souci de voir une baisse d’achalandage dans leur commerce en raison de la présence du SIS dans le secteur. Un peu plus de deux ans plus tard, la clinique SABSA cède ses locaux, au 60, Saint-Vallier Est, pour laisser place à l’Interzone, le nouveau service de consommation supervisée (SCS)*.
Un service essentiel pour les utilisateur·rice·s de drogues
Depuis le 31 mars dernier, les utilisateur·rice·s de drogues par injection et par inhalation ont accès aux services offerts au SCS. L’Interzone, supervisé par des infirmier·ère·s, des intervenant·e·s et des pairs-aidant·e·s, assure aux utilisateur·rice·s un accueil inconditionnel, ainsi qu’un environnement sécuritaire où ils peuvent consommer des drogues en toute légalité et sans jugement. Dans une entrevue accordée à Radio-Canada**, le 29 mars 2021, Rachel Charlebois, une infirmière engagée par le CIUSSS de la Capitale-Nationale et par SABSA pour accompagner les utilisateur·rice·s, questionne : « Les gens consomment déjà dans la rue. Pourquoi ne pas leur offrir un milieu sécuritaire et encadré? » Effectivement, le SCS permet aussi de réduire la consommation dans les espaces publics et le nombre de seringues souillées dans les lieux extérieurs d’injection.
Sur place, les personnes ont droit à des informations sur les substances qu’elles consom- ment et sur la manière sécuritaire de les consommer, à du dépistage, ainsi qu’à du matériel d’injection stérile. Le service permet aussi de faciliter l’accès aux services de désintoxication et de traitement de la dépendance pour les personnes qui le désirent.
Le SCS s’inscrit dans l’approche de la réduction des méfaits, où l’accompagnement par un personnel qualifié permet de réduire les risques de surdose et les infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS). Il est à noter que selon l’Institut national de santé publique du Québec, une personne utilisatrice de drogues par injection sur dix est atteinte du VIH dans la ville de Québec.
C’est donc dire que l’Interzone se positionne comme un lieu et un service essentiel pour les utilisateur·rice·s de drogues par injection et inhalation : il assure leur sécurité, leur bien- être, et permet de sauver des vies.
*Il n’existe pas de différence fondamentale à proprement parler entre un Service d’injection supervisé (SIS) et un Service de consommation supervisé (SCS), à l’exception que le SCS englobe la consom- mation de drogues par injection et inhalation, et que le SIS offre des services pour les personnes qui consomment des drogues par injection.
** Pour lire l’article complet : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1780861/ouverture-officielle-centre...