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Québec, le 13 mai 2021 – Les groupes du FRAPRU à Québec, le Comité populaire Saint-Jean-Baptiste (Compop), le Comité des citoyennes et citoyens du quartier Saint-Sauveur (CCCQSS) et le Comité logement d’aide de Québec ouest (CLAQO), des locataires et leurs allié-e-s, se sont mobilisés aujourd’hui devant l’Assemblée nationale et dans différents quartiers du la Ville de Québec pour dénoncer les conséquences de l’abandon du logement au seul marché privé. Ils ont réclamé le respect du droit au logement et ont exigé de Québec des investissements supplémentaires dans le programme AccèsLogis.
Record de construction … de logements privés seulement
Le quartier Saint-Sauveur est l’un des secteurs de Québec où le loyer moyen augmente le plus rapidement, notamment en raison des récents développements immobiliers et des nombreuses transactions qui y ont été effectuées. « Le loyer moyen pour un 5 ½ a augmenté de 27 % en 1 an, passant de 835 $ à 1065 $ », a souligné Dominique Sacy du CCCQSS.
À Sainte-Foy, où les projets immobiliers souvent luxueux se multiplient également, le CLAQO a tenu un rassemblement plus tôt dans la journée. « Ces projets ne répondent pas aux besoins des locataires qui vivent déjà dans un logement inabordable; pire, ils augmentent la pression sur le prix des loyers », constate Nicolas Villamarin Bonilla du CLAQO. Le groupe a d’ailleurs reçu cette année un nombre important d’appels de locataires désemparé·e·s devant des hausses de loyers abusives, des pressions indues et des tentatives d’évictions frauduleuses.
Investir pour sortir de la crise
Les groupes de défense du droit au logement affirment que, dans les circonstances, le logement social, qu’il soit sous forme de coopératives, d’organismes sans but lucratif d’habitation ou de logements publics, est la seule alternative pour les mal-logé·e·s. Toutefois, selon les calculs effectués par le FRAPRU, les logements sociaux réalisés avec le programme AccèsLogis ne représentent que 4 % des logements locatifs mis en chantier à Québec depuis 2018 et aucun logement coopératif ne s’est réalisé depuis 2012 dans la capitale. « Alors qu’il faut augmenter la proportion de logements sociaux, c’est l’inverse qui se produit : les condos et les logements trop chers se construisent à la vitesse grand V, mais les logements sociaux soutenus par AccèsLogis se réalisent au compte-goutte », souligne Véronique Laflamme, porte-parole du FRAPRU, blâmant l’insuffisance des fonds gouvernementaux dédiés au programme.
Se disant témoins au quotidien de besoins criants, les groupes membres du FRAPRU de Québec jugent inconcevable que, faute d’investissements suffisants prévus dans le dernier budget québécois, la Ville de Québec ne puisse développer à chaque année les 500 logements sociaux qu’elle a planifiés dans sa récente politique d’habitation. D’autant plus que des projets seraient envisageables à court terme, entre autres sur le terrain de l’ancien Patro de la Haute-Ville de Québec. «La création de logements sociaux est l’une des façons les plus efficaces pour lutter contre la pauvreté et pour réduire les inégalités sociales. Pourquoi ne pas profiter de l’occasion de l’expropriation de ce terrain par la Ville pour effectuer un projet de logement social, mais aussi des aménagements qui améliorent l’environnement et la qualité de vie et répondant à une mixité de besoins » a expliqué Marie-Ève Duchesne du Compop.
Les groupes, exaspérés d’entendre la ministre de l’Habitation promettre que le gouvernement Legault réalisera les 15 000 logements budgétés avant son arrivée au pouvoir, la somment maintenant d’agir. « Ça fait trois ans que tous les fonds auraient dû être libérés pour y arriver. Pour rattraper le retard accumulé, ça prend un vrai plan et il faut lancer un chantier, sur plusieurs années, avec des objectifs ambitieux. Ce n’est pas normal que les villes soient à la merci du gouvernement du Québec », souligne Véronique Laflamme. Particulièrement pour la Capitale-nationale, les groupes mobilisés ont demandé à la ministre responsable de la région, Geneviève Guilbault, d’intervenir au Conseil des ministres en faveur d’investissements supplémentaires immédiats dans le programme AccèsLogis.