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Par Fabien Abitbol
Crédit photo: Coop Faux-Bourg, Steeve Landryl et Fabien Abitbol
Vous avez peut-être remarqué à divers endroits du faubourg une affiche blanche avec en bleu et or la mention « Coopérative d’habitation du Faux-Bourg - Au coeur de Saint-Jean-Baptiste depuis 1976 - 45e anniversaire ». En fait il existe divers bâtiments, le plus ancien ayant été acquis en 1976, le plus récent en 2000 : six maisons qui totalisent vingt-six logements. Et accessoirement trente-deux membres, puisque l’on peut être membre et vivre avec un autre membre.
Les quatre autres blocs sont encore nommés en fonction de leur localisation géographique :
• la Maison Lockwell (1977, quatre logements)
• la Maison Lavigueur (1983, deux logements)
• la Maison D’Aiguillon (1983, huit logements)
• la Maison Saint-Augustin (2000, cinq logements)
La coopérative du Faux-Bourg est ouverte à toutes et tous, à condition bien entendu de s’impliquer. Il y a certes des familles avec enfants (c’est le cas de six des huit logements du plus grand bâtiment), mais ce n’est pas le critère premier pour y entrer. Dans chaque maison se trouve un « comité de bloc », qui permet une grande autonomie sans avoir à passer par le conseil d’administration. Ainsi, quand des travaux doivent être faits à un endroit, ce sont les membres de cet endroit qui assument les dépenses, à l’exception de la plus petite unité, qui ne compte que deux logements. Outre le conseil d’administration (CA) et quatre comités à l’échelle de la coop, chaque « comité de bloc » peut faire son propre règlement intérieur, expliquent Christine Jean (membre du CA et depuis 22 ans à la Maison D’Aiguillon) et Steve Landry (depuis deux ans à la Maison Lockwell et membre du comité communication). Ainsi il n’est pas impossible de trouver un endroit sans chiens et un autre sans fumeurs, ça dépend un peu du vécu de la maison.
La Coop du Faux-Bourg est ainsi la plus ancienne du quartier, puisque sa création remonte à la période des luttes pour préserver la rue Saint-Gabriel des velléités de certains promoteurs. Le premier bâtiment, celui de 1976, compte trois logements. Il s’appelait autrefois (pour des raisons purement géographiques) La Maison Latourelle. Puis l’un des fondateurs de la coopérative est mort, et en son hommage le nom est devenu Maison Régis-Laurin, pour s’appeler désormais Maison Allison-Laurin, suite au décès de Carmen Allison. Tous deux faisaient partie des fondateur·rice·s, tous deux avaient vécu jusqu’au dernier souffle à la Coopérative du Faux-Bourg, tous deux s’étaient grandement impliqué·e·s. Il en est de même pour l’ancienne Maison Sainte-Claire (au coin des rues Sainte-Claire et Lavigueur, acquise en 1981, quatre logements), qui s’appelle Maison Vivianne-Gagnon, Mme Gagnon étant morte subitement de maladie à l’été 2014. Vivianne Gagnon avait consacré une trentaine d’années de sa vie au mouvement coopératif.
La pandémie a évidemment mis un frein aux activités collectives. Mais la dernière fin de semaine de l’été 2021, une épluchette de blé d’Inde a pu se tenir : pour respecter les règles sanitaires, elle a été délocalisée aux Plaines d’Abraham.