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Par Laurent Lévesque
Deux actions des groupes d’aide aux locataires se sont déroulées cet automne pour dénoncer les problèmes qui accablent les locataires de la ville de Québec.
Dénoncer la gentrification de nos quartiers
La première action, organisée par le Bureau d’animation et information logement Québec Métropolitain (BAIL), le CLAQO (Comité logement d’aide de Québec ouest) et le Comité des citoyens et citoyennes du quartier Saint-Sauveur (CCCQSS), se déroulait en Basse -Ville de Québec dans les quartiers Saint-Roch et Saint-Sauveur le 20 octobre. L’action prenait la forme d’une marche où des intervenant·e·s expliquaient certains cas sur lesquels ils et elles avaient travaillé dans la dernière année.
Ces deux quartiers du centre-ville de Québec subissent les effets de la gentrification depuis déjà plusieurs années. Ce phénomène affecte les locataires de ces quartiers, notamment les locataires à faible revenu ou en situation de précarité qui habitent leur logement depuis plusieurs années.
Les propriétaires, face aux prix qui montent en flèche ou la possibilité de transformer leur logement en hébergement touristique de type Airbnb, trouvent divers moyens d’expulser les locataires. Ces moyens peuvent prendre la forme d’une expulsion pour loger un·e membre de la famille ou de la propriétaire ou sous le prétexte de travaux majeurs par exemple. Les locataires acceptent parfois des dédommagements ridicules, quittent face aux inconvénients vécus par les travaux et à la perte de jouissance des lieux qui en découlent ou abandonnent leur logement par peur d’un combat juridique.
Rappelons que, en théorie, la location de logements sous forme d’« hébergement touristique collaboratif » est interdite en dehors de sa résidence principale et ne peut excéder 90 jours par année. Si vous suspectez que cela se produit autour de vous, vous pouvez donc déposer une plainte anonyme à la Ville de Québec en appelant au 311 et au gouvernement du Québec en appelant au ministère du Revenu du Québec. N’hésitez pas à contacter le comité de défense des droits des locataires de votre quartier pour obtenir de l’information ou de l’aide dans vos démarches.
« On veut des logis, pas des taudis! »
Un deuxième rassemblement a eu lieu face à l’hôtel de ville de Québec le 1er novembre. Cette fois, c’est l’insalubrité qui était visée par le BAIL. Le rassemblement visait les canditat·e·s à la mairie et au conseil municipal de Québec. Dans notre ville, il existe un règlement municipal sur la salubrité des bâtiments et des constructions, le règlement R.V.Q. 773. Malheureusement, ce règlement est peu connu des locataires et la Ville fait preuve d’une grande opacité dans l’accès à l’information par rapport à son application. Aussi, les amendes prévues ne sont pas assez importantes : de 1000$ à 10000$ pour une personne et de 2000$ à 10000$ pour une personne morale lors d’une première infraction. Il est donc difficile de savoir à quel point ce règlement a un impact. Cependant, il est important de se prévaloir du règlement lorsque l’on a un problème de salubrité dans notre logement, que ce soit de la moisissure, des champignons, des infiltrations d’eau, des installations non conformes ou une infestation de vermine.
Il faut savoir qu’avant d’appeler le 311 pour demander une inspection, mieux vaut envoyerune mise en demeure à votre propriétaire. Cette exigence de la Ville est dénoncée par le BAIL qui y voit une étape inutile pour décourager les locataires. Mieux vaut l’envoyer par courrier recommandé et garder des traces de toutes vos communications avec votre propriétaire si vous avez à vous rendre devant le Tribunal administratif du logement. Sachez que les organismes de défense collective des droits des locataires peuvent vous donner des informations pour vous aider dans vos démarches.
Toutes ces informations ont été partagées par le biais d’un quiz lors du rassemblement. Les militant·e·s du BAIL ont aussi présenté des photos de problèmes d’insalubrité dans la région de Québec.
Ces deux actions des groupes logement ont bien montré la nécessité de continuer le combat pour le droit au logement malgré les règlements mis en place qui sont malheureusement inefficaces.