Par la rédaction

C’est dans le but de lancer sa campagne « Pour une rue Saint-Jean à échelle humaine » et de la faire connaître aux résident·e·s du quartier que le Comité populaire Saint-Jean-Baptiste (Compop) a organisé un rassemblement devant le parvis de l’église Saint-Jean-Baptiste. Musique, discussions et réflexions collectives pour la suite ont été au cœur de cette action citoyenne.

Plusieurs résident·e·s du quartier étaient présent·e·s pour partager leurs préoccupations et entendre celles qui ont été récoltées par le comité Aménagement urbain du Compop. Ainsi, les personnes présentes étaient appelées à venir donner leurs avis sur les éléments qui leur nuisent le plus dans leurs déplacements sur cette rue.

L’aménagement de cette artère, qui est au cœur de notre quartier, cause de nombreux irritants allant même jusqu’à un sentiment d’insécurité ressenti par certaines personnes. « Évidemment, le fait que la priorité soit accordée à l’automobile impacte les autres utilisateur·rice·s de la rue (piéton·ne·s, cyclistes, personnes à mobilité réduite, etc.). L’aménagement pour les autres usages est très peu convivial, que ce soit au niveau du verdissement, des aménagements cyclables, de l’état des trottoirs, du faible nombre de traverses piétonnes et de l’offre réduite pour les usager·ère·s du transport en commun », s’exclame Gabrielle Verret, permanente au Comité populaire Saint-Jean-Baptiste.

La plupart des rues sont aménagées en fonction du « tout à l’auto » au détriment des personnes utilisatrices des transports actifs et en commun. « Dans le quartier, c’est plus de la moitié des déplacements des résident·e·s qui se font en mobilité active. Quand on sait que le quartier Saint-Jean-Baptiste a le plus faible taux de motorisation par ménage de la ville de Québec, il est facile de comprendre que l’aménagement de la rue ne tient pas compte des habitudes de déplacement des gens qui demeurent dans le quartier », souligne Suzie Trépanier, militante au comité Aménagement du Compop.

 

Un début de réflexion collective pour la suite des choses

C’est dans une ambiance conviviale et musicale que le Compop a présenté quelques pistes de solution aux personnes présentes en les invitant à voter pour leurs favorites. Dans le but que la rue Saint-Jean réponde à une multitude de besoins, il semblait essentiel pour les militant·e·s d’inviter les résident·e·s à se positionner sur les solutions qui ont le plus de sens.

« On compte 104 espaces de stationnement sur ce petit tronçon de voie publique, en plus des deux voies pour automobiles. Sans dire que nous voulons les éliminer complètement, une rue Saint-Jean moins centrée sur les véhicules permettrait évidemment plus de possibilités : un lien cyclable ? Plus d’arbres ? Plus d’aménagements pour piéton·ne·s ? », ajoute madame Verret. Le groupe rappelle également que, selon l’Association des transports du Canada, en 2016, la ville de Québec était située deuxième au Canada, dans le palmarès des villes possédant le plus de kilomètres d’autoroute par 1000 habitant·e·s. « Avec ce constat, il nous semble évident que nous avons le droit de choisir les aménagements qui seront dans notre quartier en tenant compte des habitudes des résident·e·s ! », conclut madame Verret. 

Beaucoup d’autres solutions ont été mises sur la table, que ce soit l’augmentation de l’offre du transport en commun via le retour de l’arrêt Claire-Fontaine sur le parcours de la 807 ou la réfection des trottoirs. Une étude sur la circulation est également demandée depuis plusieurs années par le Compop, pour que les aménagements proposés pour la rue Saint-Jean permettent de réduire la circulation de transit : un irritant majeur dans le quartier.

Le Compop poursuivra ses actions dans les prochains mois, notamment par une soirée de réflexion et une manifestation à l’automne pour que la rue Saint-Jean soit… à échelle humaine.

 

Un rassemblement pour s'approprier collectivement la campagne « Pour une rue Saint-Jean à échelle humaine »