Par Anne-Sophie Trottier 

Le 8 mars 2025, on soulignait à Québec la Journée internationale des droits des femmes. La mobilisation, cette année, avait pour slogan Encore en lutte : 

• contre la pauvreté vécue par les femmes ; 
• pour mettre fin aux violences faites aux femmes ; 
• pour la justice climatique. 

Une grande manifestation mixte avait lieu à 14 h et visait à offrir une occasion aux femmes et à leurs allié·e·s de célébrer les droits des femmes, dénoncer les injustices et de revendiquer de meilleures conditions de vie. 

Cette mobilisation marquait aussi le coup d’envoi pour le lancement de la Marche mondiale des femmes (MMF), qui aura lieu à Québec le 18 octobre prochain. Cet événement planétaire, qui souligne cette année son 25e anniversaire, réunit plus de cinq millions de femmes à travers le monde. La MMF est née au Québec en 2000 grâce aux retombées positives de la marche Du pain et des roses. Elle se voulait un moyen d’opposer à la mondialisation des marchés une mondialisation des résistances. 

La MMF a été l’occasion de créer une solidarité féministe internationale alimentée par de vastes projets porteurs. On peut penser à la Charte mondiale des femmes pour l’humanité, qui a été adoptée au Rwanda en 2004, ou bien à la Courtepointe de la solidarité, oeuvre textile unissant des morceaux de tissus de tous les pays participant à la Marche. 

Le mouvement initié par la MMF s’enracine dans les mobilisations du 8 mars, et permet de faire l’analyse des systèmes d’oppression qui s’en prennent aux femmes. C’est aussi un moyen d’agir contre ces systèmes, en leur offrant des alternatives féministes et pérennes. 

Cette année, la MMF s’articulait autour de quatre grands thèmes : contre les guerres, contre le capitalisme, pour les souverainetés populaires et pour la promotion du bien-vivre. Cette dernière notion, inspirée de philosophies sud-américaines, place l’épanouissement des personnes au centre de la relation qu’iels entretiennent avec leur communauté et avec leur environnement naturel. Cela donne matière à réfléchir sur notre manière d’habiter le monde et nos façons de lutter contre les oppressions, et comment ces enjeux sont interreliés. 

Surveillez les annonces de la Coordination du Québec de la Marche mondiale des femmes pour participer aux activités de mobilisation !