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[communiqué] Québec, le 15 septembre 2008 – Les gouvernements conservateurs et libéraux qui se sont succédés à Ottawa au cours des quinze dernières années ont fait perdre 52 000 logements sociaux au Québec, en raison de la fin du financement de nouveaux logements sociaux depuis le 1er janvier 1994. Dans la région administrative de Québec, la perte se chiffre à près de 5400 logements, dont 4750 dans la Capitale elle-même. C’est l’accusation que portent le Comité des citoyens et citoyennes du quartier Saint-Sauveur, le Comité populaire Saint-Jean-Baptiste et le Comité logement d’aide aux locataires. Ils s’appuient pour ce faire sur une toute nouvelle publication lancée par le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), dont ils sont membres, à l’occasion des élections fédérales. La coordonnatrice du Comité logement d’aide aux locataires, Cheryl Ann Dagenais, estime que « les deux grands partis fédéraux devront répondre des torts qu’ils ont causés aux mal-logés et aux sans-abri du Québec, et de Québec en particulier, et s’engager à les réparer ». L’histoire d’un retrait Avant le 1er janvier 1994, tous les logements sociaux réalisés au Québec étaient financés avec des argents fédéraux. Le gouvernement québécois se contentait d’ajouter sa contribution à celle d’Ottawa. C’est à cette pratique que le gouvernement conservateur de Brian Mulroney a mis fin dans son budget du 26 avril 1993 en annonçant qu’Ottawa se retirait totalement de ce domaine. C’est le gouvernement libéral de Jean Chrétien qui a appliqué cette décision sur laquelle personne n’est revenu depuis. Tout au plus, y’a-t-il eu, au début des années 2000, de modestes initiatives dans le «logement abordable» qui ont permis de faire, entre autres, du logement social. Or, ces initiatives prendront fin en mars 2009 et personne ne s’est encore engagé à les poursuivre. 52 000 logements sociaux de moins C’est en comparant le nombre de logements sociaux réalisés au Québec entre 1985 et 1989 grâce à des fonds fédéraux avec le nombre financé depuis 1994 par le gouvernement québécois que le FRAPRU en arrive à l’évaluation de 52 000. De 1985 à 1989, avant que les premières compressions fédérales viennent sérieusement réduire ce nombre, le fédéral a financé une moyenne de 5347 logements sociaux par année au Québec. Si Ottawa avait conservé le même rythme de 1994 à aujourd’hui, ce sont 80 205 logements qui auraient reçu des subventions fédérales. En soustrayant les appartements financés par tous les programmes que le gouvernement québécois a mis en place pour prendre la relève du fédéral le Québec se retrouve avec un manque à gagner de 51 988 logements sociaux. Comme les besoins des locataires de la région de Québec comptent pour 10,3 % de ceux de tout le Québec , Chantal Gariépy du Comité des citoyens et citoyennes du quartier Saint-Sauveur évalue à 5400 les pertes dans la région, dont 4750 à Québec même. Respecter les engagements internationaux du Canada Les trois groupes réclament donc que tous les partis en lice aux élections du 14 octobre s’engagent à réinvestir massivement en logement social pour s’attaquer plus efficacement aux problèmes de logement et d’itinérance. Selon Nicolas Lefebvre Legault, du Comité populaire Saint-Jean-Baptiste, le Canada pourrait du même coup se conformer aux multiples recommandations que différentes instances de l’Organisation des Nations unies lui ont faites à cet effet, notamment en 2006 lors de sa dernière comparution devant le Comité sur les droits sociaux, économiques et culturels et à l’automne 2007 à la fin d’une mission d’observation au Canada du Rapporteur spécial de l’ONU sur le droit au logement. Les groupes réclament un investissement additionnel de 2 milliards $ par année en logement social de la part du gouvernement fédéral. Ils demandent aussi aux partis de s’engager à poursuivre toutes les initiatives en habitation qui se termineront en mars 2009, dont celles pour le logement abordable, l’aide à la rénovation domiciliaire et la stratégie canadienne pour les sans-abri. C’est pour sensibiliser la population et les candidat-e-s à ces enjeux que les groupes entament aujourd’hui la diffusion à Québec de 15 000 copies de la nouvelle publication du FRAPRU.