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Consultation publique sur le Programme particulier d’urbanisme (PPU) de la colline Parlementaire à Québec Une colline habitée, oui ! Mais… par qui ? Québec, le 9 juin 2010 – Le Comité populaire Saint-Jean-Baptiste et le Front d’action populaire en réaménagement urbain s’inquiètent du type de développement résidentiel projeté sur la colline Parlementaire. Les deux groupes participeront ce soir à l’assemblée de consultation publique sur le Programme particulier d’urbanisme (PPU) de la colline Parlementaire pour y défendre leur vision du centre-ville. Il s’agit du dernier droit avant l’adoption du PPU, projetée d’ici la fin juin, par le conseil municipal.
Un pas dans la bonne direction Selon le Comité populaire, la nouvelle version du PPU et les six orientations retenues sont un pas dans la bonne direction car on y reconnaît les demandes portées par les résidantes et les résidants. Le Comité considère comme une victoire que le PPU s’appuie clairement sur le respect de la trame urbaine existante le long du boulevard René-Lévesque et la volonté d’accroître et de soutenir la fonction résidentielle, en plus de favoriser les déplacements actifs et le transport en commun. Selon Mathieu Houle-Courcelles, organisateur communautaire au Comité, « le problème, c’est qu’on parle des deux côtés de la bouche ! Les interventions concrètes proposées ne respectent pas les orientations et dans certains cas, vont créer l’effet inverse, que ce soit pour accroître la circulation, augmenter le nombre d’étages permis dans le zonage ou favoriser l’extension de la trame urbaine de l’avenue Honoré-Mercier pour enclaver davantage le Faubourg ». C’est entre autres le cas pour quatre sites cruciaux, soit le site de l’ancienne Église et Patro Saint-Vincent-de-Paul, l’Îlot D’Aiguillon, Place Québec et l’Îlot Saint-Michel. « Il faut que les bottines suivent les babines. Si on veut accroître la fonction résidentielle dans ce secteur, ce n’est pas des résidences de tourisme ni des hôtels qu’il faut construire, il y en a déjà trop, ce sont des logements abordables que les gens du coin pourront louer ! » Un centre ville où l’on peut rester La préoccupation majeure des deux groupes est qu’aucune mesure précise n’est annoncée pour permettre le maintien de la population dans le quartier, pas plus que pour s’assurer que du logement locatif à bas prix soit construit. Ils se demandent où se feront les 1000 logements annoncés par l’administration Labeaume et surtout, qui pourra y vivre. « La Ville doit absolument soutenir la construction de logements pour les familles. Il n’y a pratiquement pas de grands logements dans Saint-Jean-Baptiste et le coût moyen d’un logement de trois chambres à coucher et plus est de 1006$ par mois », rappelle Mathieu Houle-Courcelles. De fait, le coût moyen d’un logement de 2 chambres à coucher a augmenté de 30,6% en Haute-Ville depuis 2000. Pour les 3 chambres à coucher et plus, la hausse a été de 40%. Cela a des conséquences majeures sur les ménages locataires du quartier qui peinent de plus en plus à payer le loyer. Presque le quart de ceux-ci consacrent plus que la moitié de leur revenu pour se loger. Selon le Comité populaire et le FRAPRU, la seule façon d’augmenter l’offre de logement locatif abordable et de maintenir les locataires actuels dans leur quartier, c’est de construire du logement social. Pour Véronique Laflamme, porte-parole du FRAPRU, « il faut que la Ville se fixe un objectif clair de développement de logements sociaux et qu’elle réserve les terrains nécessaires pour cela ». Le Comité populaire Saint-Jean-Baptiste demande un minimum de 100 nouveaux logements sociaux sur son territoire au cours du mandat de l’administration municipale actuelle. Il insiste également pour que ces projets se développent avec la population du quartier. Le Comité populaire constate qu’aucun logement locatif n’est actuellement dans les développements projetés dans le quartier et qu’un seul est prévu sur l’ensemble du territoire du PPU. « Il y a déjà eu beaucoup de transformation en copropriété dans le secteur ces dernières années, si on ne veut pas changer de façon irréversible la face du quartier, si on veut que ça demeure un endroit où il y a de la place pour tout le monde, il faut se donner des moyens et la ville les a », lance M. Houle-Courcelles. Dans son mémoire, le Comité populaire identifie ses propositions pour tous les sites vacants du Faubourg Saint-Jean visés par le PPU. (communiqué conjoint du FRAPRU et du Comité populaire)