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À en croire les médias et les politiciens, Québec va bien. Presque trop bien. Les emplois sont nombreux, les propriétés prennent de la valeur, les mises en chantier sont abondantes. Le dossier que vous avez entre les mains a été construit à partir des présentations de 22 organismes et d’une douzaine de locataires de la région qui ont accepté de témoigner le 5 novembre dernier lors du passage à l’École nationale d’administration publique (ÉNAP) de la Commission populaire itinérante sur le droit au logement. Vous y découvrirez l’autre visage de Québec. Celui d’une ville aux prises avec une pénurie de logements locatifs depuis plus de dix ans, une spéculation galopante et une surabondance de condos. Une ville où les pauvres se font tasser dans les coins et où il est de plus en plus difficile de faire respecter le droit au logement. Au sommaire (HTML) :


Un exercice exceptionnel La Commission populaire itinérante sur le droit au logement, réunie à l’initiative du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), était composée de 14 commissaires indépendants issus de divers milieux (universitaires, juristes, militants et militantes). Elle a enquêté sur le terrain dans les 17 régions administratives du Québec du 12 octobre au 23 novembre dernier et a entendu quelque 360 témoignages de locataires et de groupes intéressés par les enjeux d’habitation et d’itinérance. À Québec, les commissaires étaient Simon Tremblay-Pepin, Martin Gallié et Shirley Roy. Un rapport très attendu sera déposé à l’Assemblée nationale, à la Chambre des communes et à la Rapporteure spéciale des Nations Unies sur le droit au logement au printemps 2013. Un documentaire tourné pendant la Commission sera également lancé en mars.

 

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L’autre visage de Québec : un dossier des groupes membres du FRAPRU à Québec