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Communiqué de presse Annonce de 60 unités de logements sociaux dans l’écoquartier de la Pointe-aux-Lièvres Une bonne nouvelle, mais beaucoup de chemin reste à parcourir Québec, le 9 septembre 2013 – Les groupes membres du FRAPRU à Québec accueillent positivement l’annonce faite par la Ville de Québec aujourd’hui d’un immeuble de 60 unités de logements sociaux dans le futur écoquartier de la Pointe-aux-Lièvres. Les groupes émettent cependant des réserves par rapport à l’ensemble du projet, dont le développement reste flou.
Les 60 unités destinées aux familles et aux personnes seules qui ont été annoncées ce matin correspondent à environ 25% des 250 logements qui seront construits dans la première phase de l’écoquartier. Pour le FRAPRU, il s’agit là d’une nette amélioration par rapport aux 5% annoncés dans le projet que devait réaliser la société immobilière Leboeuf. Toutefois, après avoir talonné la Ville pendant plusieurs mois pour qu’elle exige que le promoteur fasse de l’inclusion sociale, les attentes étaient beaucoup plus élevées maintenant que la municipalité a repris le contrôle sur ces parcelles situées en bordure de la rivière Saint-Charles. « La Ville a la responsabilité de prioriser des types d’habitation qui répondront aux besoins des ménages des quartiers avoisinants » soutient Véronique Laflamme, du FRAPRU. Selon les dernières données disponibles, 37,5% des locataires de l’Arrondissement La Cité-Limoilou paient plus que la norme de 30 % de leurs revenus pour se loger. Or, dans le cadre des programmes actuels, l’annonce faite ce matin ne donnera accès à un logement subventionné qu’à un maximum de 30 ménages à faibles revenus, rappelle Mme Laflamme. Malheureusement, le maire ferme d’ores et déjà la porte à d’autres projets de logements sociaux, du moins dans la phase 1. « C’est loin d’être un bon signal pour la suite des choses » croit Véronique Laflamme. « Ça risque d’exclure des ménages qui pensaient pouvoir développer des projets avec l’aide des groupes de ressources techniques » s’inquiète Mathieu Houle-Courcelles, organisateur communautaire au Comité populaire Saint-Jean-Baptiste. D’autre part, cette proportion de 25% risque de diminuer puisque la Ville ne s’est toujours pas engagée à ajouter de nouvelles unités de logement social dans les phases subséquentes. Un secteur prometteur mais isolé Bien que les groupes du FRAPRU se réjouissent du fait que le développement annoncé permettra d’améliorer les conditions de logement des 60 ménages qui auront une place dans le nouvel immeuble, ils ne sont pas dupes quant aux motifs réels de l’annonce faite aujourd’hui. Le logement social permettra surtout de lancer rapidement le développement de l’écoquartier, à l’aube des prochaines élections, alors que le marché du condo dans la région décline. « L’annonce est un pas dans la bonne direction, mais il faudra que la Ville prévoie rapidement les infrastructures et les services de proximité nécessaires à un réel écoquartier » précise Typhaine Leclerc, coordonatrice-animatrice au Comité des citoyennes et citoyens du quartier Saint-Sauveur. Rappelons que l’immeuble sera construit dans une zone industrielle passablement délabrée et isolée des quartiers voisins par la rivière Saint-Charles et l’autoroute Laurentienne. À ce sujet, les groupes du FRAPRU croient que la Ville doit convoquer l’ensemble des organismes impliqués afin de développer une vision cohérente du développement projeté dans ce secteur. Le FRAPRU annonce qu’il continuera d’exercer des pressions en faveur d’autres projets de logements sociaux à la Pointe-aux-Lièvres. Dans le contexte de vive concurrence autour des terrains vacants, les groupes du FRAPRU interpelleront les candidates et les candidats durant la campagne électorale pour obtenir des engagements afin que les rares terrains publics destinés au développement résidentiel soient réservés pour du logement social.