Vaut mieux en rire…
Les groupes ont choisi de souligner avec une touche d’humour l’arrivée du nouveau ministre qui ne semble pas être porteur de bonnes nouvelles pour la défense collective des droits. Pourtant, l’inquiétude est grande au sein des groupes de défense collective des droits dont les subventions ne sont pas indexées annuellement et dont le financement moyen atteint à peine 44% de celui des autres groupes communautaires.
« Selon les barèmes planchers établis par le Réseau québécois de l’action communautaire autonome (RQ-ACA) la subvention gouvernementale devrait atteindre près de 120 000. Avec 54 081$ en moyenne, les groupes de défense collective des droits sont très loin du compte », a expliqué Vania Wright-Larin du Regroupement d’éducation populaire en action communautaire des régions de Québec et Chaudière-Appalaches.
À quelques jours du dépôt du budget, les rumeurs de compressions de 110 millions $ au MESS n’ont rien pour les rassurer. « On en a plus qu’assez du sous-financement, quand on voit Couillard accorder une hausse de salaire importante à son plus haut fonctionnaire, notre inquiétude se transforme vite en colère. Les groupes sont forcés de réduire les heures d’ouverture, de geler les salaires, voire de couper des postes », a déclaré Vania Wright-Larin.
La défense collective des droits est un secteur de l’action communautaire autonome qui rassemble près de 300 organismes communautaires dont la mission est de faire connaître et respecter les droits et de lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale. Les régions de Québec et Chaudière-Appalaches comptent quant à elles une trentaine d’organismes de défense collective des droits.