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« Le patro c’est à nous, Jaro dehors! »
Une équipe de militantes et militants du Comité populaire Saint-Jean-Baptiste installe des banderoles sur la clôture du site de l’ancien Patro Saint-Vincent-de-Paul et sur l'ancien « garage à jojo » (photo) dans la côte d’Abraham.
Cliquez pour voir l'album photos sur notre page Facebook.
Québec 14 juin 2014 – C’est armée de banderoles pour embellir l’hideuse clôture entourant le site de l’ancien Patro Saint-Vincent-de-Paul et de l'ancien « garage à jojo » qu’une équipe de militantes et de militants du Comité populaire Saint-Jean-Baptiste est venu poser une action artistique de réappropriation de ces terrains laissés à l’abandon aux limites de leur quartier.
«Le patro est à nous, Jaro dehors!» pouvait-on lire sur l’une des banderoles et « Ici une coop », « ici un jardin» et « ici un parc » sur les autres. « Ça fait des années que le propriétaire du terrain, M. Jacques Robitaille, laisse le site se détériorer sans rien en faire d’utile », a indiqué Mathieu Houle-Courcelles, organisateur communautaire au Comité populaire Saint-Jean-Baptiste. « Le but de notre action d’aujourd’hui est d’illustrer ce dont la communauté a réellement besoin pour ce site» a-t-il dit.
Rappelons que le 2 mai, la Cour suprême du Canada a rendu sa décision dans la cause opposant la Ville de Québec à Jacques Robitaille, propriétaire depuis 1997 de l’ancien Patro Saint-Vincent-de-Paul. On se souviendra que le promoteur s’était vu imposer une amende de 200 $ en 2008 pour avoir opéré illégalement un stationnement commercial sur ce site. Robitaille a choisi de contester l’amende jusqu’en Cour suprême, où il a finalement été débouté. Contre toute attente, la Ville a décidé de faire appliquer la décision rapidement, entraînant la fermeture du stationnement moins d’une semaine après la décision du tribunal.
Expropriation et consultation publique
Mathieu Houle-Courcelles ne croit pas le promoteur quand il dit qu’il a un projet « très sérieux » dans ses cartons. « De toute façon, la dernière chose dont le quartier a besoin, c’est d’un nouvel hôtel » précise-t-il.
Comme c’est souvent le cas, il semble que les résidantes et résidants seront les derniers informés de ce qui se trame en coulisse entre l’administration Labeaume et le groupe Jaro. Le Comité populaire Saint-Jean-Baptiste exige l’expropriation du site pour y développer un projet mixte (logement social, commerces de proximité, espaces verts, etc.) répondant aux besoins de la population résidante du quartier et une consultation publique en bonne et due forme pour déterminer un plan d’aménagement cohérent.