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10 ans déjà que l'église du Patro Saint-Vincent-de-Paul a été démolie
Par Fabien Abitbol
En 2006, l’église Saint-Vincent de Paul était détruite. Dix ans plus tard, alors que même la façade a disparu et que le maire Labeaume a été réélu par deux fois, toujours rien sur la côte d’Abraham. C’est le 7 mars 1861 que la Société Saint-Vincent de Paul (SSVP) fondait dans notre quartier le Patronage des écoliers et apprentis de Québec. S’y ajouteront d’ici la fin du XIXe siècle les Pères de la Saint-Vincent de Paul, puis une église. Le XXe siècle verra s’ajouter encore une résidence ainsi qu’un quatrième édifice. À son apogée en 1940, la paroisse Saint-Vincent de Paul devient même une desserte de Saint-Jean Baptiste et de Notre-Dame de Québec ! Après l’incendie de 1949, et une reconstruction, la SSVP ajoutera en 1958 une aile, avec piscine et gymnase. Cette partie sera expropriée dès 1971 pour y faire passer l’autoroute Dufferin. À l’occasion de cette « rénovation urbaine », la paroisse aurait perdu la moitié de sa population.
Dès 1987, les religieux retirent le mobilier liturgique et les objets sacrés et mettent en vente la partie immobilière. L’année suivante, le diocèse désacralise le lieu.
Menée par le Comité populaire, la Coalition S.O.S. Patro tente de sauver le site afin d’y aménager un centre culturel, un centre communautaire et des logements sociaux, mais en vain. L’administration municipale préfère un hôtel, contre l’avis des conseillers des quartiers concernés. En 1998, le site est acquis par Jacques Robitaille, qui annonce qu’il va y construire un hôtel. Sauf que l’hôtel en question se situera finalement de l’autre côté de Honoré-Mercier : il s’agit du Palace Royal.
Le reste de l’église est détruit en 2006. Jugée importante par le ministère de la Culture, la façade est préservée, mais détruite à son tour en février 2010, moins de deux ans après que le Comité populaire ait, de nouveau, réactivé le dossier en réclamant dans Le Soleil : « du logement, pas des hôtels ! » Mais le projet d’hôtel n’a toujours pas été officiellement abandonné, malgré des annonces de l’Équipe Labeaume, une inscription du site dans le PPU de la colline Parlementaire et des actions du Comité populaire. == Extrait du numéro de mai 2016 du journal l'Infobourg