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Par Colin Laverdure Permis, pas permis : quelle différence ? On se demande réellement l’utilité des formulaires de rassemblement et de manifestation que la Ville exige pour chaque activité. Si certains avaient effectivement été produits dans le cadre de la grève, d’autres ont été omis ; l’omniprésence des policiers, tant aux actions « déclarées » qu’aux actions « surprises », n’était nullement modifiée par ce facteur. À quoi bon remplir un formulaire alors ?
L’indice de canopée policière, très élevé durant la grève On aurait presque pu croire que les policiers étaient le quatrième regroupement régional participant à la grève du communautaire tant leur présence aux activités était rigoureuse : c’est simple, ils n’en ont pas manqué une, même quand ils n’étaient pas invités ! Dès l’ouverture de ces deux journées chargées, on a pu les surprendre à prendre en filature les autobus de la ville amenant les militantes et militants aux divers ministères que les groupes communautaires voulaient occuper. Plusieurs voitures de police étaient aussi postées aux alentours de la zone de grève, durant laquelle, rappelons-le, le principal événement était la distribution d’une soupe populaire (du grand danger, mesdames et messieurs). Même lorsqu’il apparut évident que ce ne serait pas l’activité la plus rock’n’roll, ils sont restés bien en vue, fidèles au poste. Rien de plus sécurisant qu’une voiture de police de l’autre côté du trottoir… Le lendemain, ils étaient nombreux à sillonner les rues du Vieux-Québec, même s’ils n’ont même pas daigné se présenter au rassemblement des groupes de femmes devant la Protectrice du citoyen et de la citoyenne. Comble d’ironie, c’était la seule activité où les militantes ont pris la rue sans permis (photo)… En revanche, la police a été assez rapide lors de l’action locataire contre l’austérité, où son déploiement en nombre semblait presque rivaliser celui des manifestantes et manifestants. Dans leurs moins bonnes interventions, ils ont tenté d’interdire la distribution de tracts dans le quartier de Saint-Sauveur aux traverses piétonnières, prétextant que ce serait de la « sollicitation ». À part cet écart et l’intensité de leur présence, il convient de souligner que leurs interventions étaient dans l’ensemble exemptes de brutalité : les groupes communautaires ne se sont pas plaints lorsque la police leur a conseillé de sortir par l’autre porte, à laquelle était postée Radio-Canada, avec caméras. « Ça fera de belles images », a déclaré le policier chargé de l’évacuation du ministère du Travail, de l’Emploi et la Solidarité sociale (MTESS). Par contre, un peu trop de zèle du côté des gardiens de sécurité Si les policiers n’ont pas usé de leur force sur les militantes et militants, les gardiens de sécurité n’ont pas fait preuve de la même retenue. On aurait envie de leur rappeler qu’ils ne sont pas des policiers de rechange. Ce sont eux qui ont d’ailleurs eu le plus recours à la force avec les militantes et militants. Ils n’ont pas hésité à pousser violemment une militante lorsqu’elle maintenait la porte ouverte du MTESS, alors que des négociations avaient encore cours entre l’organisatrice et le chef de sécurité (la police n’était pas encore arrivée). Lors de l’action des locataires en colère, l’un d’eux a même menacé un militant de sa matraque télescopique ! On se demande ce qui lui passait par la tête, puisque le militant en question se trouvait entre deux portes et dans l’incapacité même d’entrer le ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire (MAMOT)… Là où les policiers se sont abstenus de donner des amendes ou de procéder à des arrestations de masse, ils ont quand même appréhendé une militante du Compop contre laquelle un gardien a déposé une plainte farfelue pour voie de fait. Ce dernier, généreux, était prêt à demander l’arrestation de la moitié des militantes et militants présents. Il s’est toutefois heurté à un refus de la police. Après les manifestations contre la brutalité policière, les manifestations contre la brutalité des gardiens de sécurité ? == Extrait du numéro de décembre 2016 du journal l'Infobourg