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Par Vincent Baillargeon Crédit photo : Pierre Maheux La députée de Taschereau Agnès Maltais, la porte-parole du Parti québécois en matière de santé et d’accessibilité aux soins, Diane Lamarre, la représentante du Comité populaire Saint-Jean-Baptiste, Marie-Ève Duchesne, la représentante du Centre Famille Haute-Ville, Gaëlle Généreux et le représentant du conseil de quartier Saint-Jean-Baptiste, Louis Dumoulin joignent leurs voix pour dénoncer la fin du sans rendez-vous au CLSC Haute-Ville. Les groupes impliqués ont profité du dépôt de la pétition pour tenir un point de presse à l’Assemblée nationale. Cette pétition ayant récolté 574 noms demandait au ministre de la Santé d’ordonner au CIUSS de la Capitale-nationale de rouvrir la clinique sans rendez-vous du CLSC Haute-Ville. Les femmes, les familles, les personnes âgées, à mobilité réduite ainsi que celles souffrant de maladies chroniques font actuellement les frais du projet de loi 20. De plus, il est à noter que le service sans rendez-vous du CLSC représentait l’une des dernières portes d’entrée aux soins de santé pour les personnes qui n’ont pas de médecin de famille, ou lorsque celui ou celle-ci est à l’extérieur de la ville. Pour Marie-Ève Duchesne, permanente du Comité populaire Saint-Jean-Baptiste, les résidents et résidentes du secteur n'en sont pas à leur première perte de services. En plus d'avoir perdu la possibilité d'effectuer des prises de sang au CLSC, les citoyens et citoyennes ont récemment vu une pharmacie fermer ses portes, a-t-on rappelé. Au Centre Famille Haute-Ville, on cite l’exemple d’un bébé de six mois aux prises avec des crises d’eczéma sévères et répétitives. Sans médecin de famille, les parents ont dû se tourner vers une clinique privée. C’est une situation qui crée beaucoup de frustration, de stress et d’insécurité, a-t-on déploré. La fermeture de la clinique sans rendez-vous du CLSC de la Haute-Ville est une conséquence directe de l’application de la réforme du ministre Barrette. Selon Diane Lamarre, « cette réforme est un échec. L’accès aux soins de santé de proximité est de plus en plus difficile, et c’est la population qui en subit les conséquences ». À l’initiative de la pétition, la députée de Taschereau a également interpelé le ministre Barrette. « S'il est capable de se mêler des climatiseurs dans les CHSLD, il est capable de se mêler de l'accessibilité aux services », a laissé tomber Mme Maltais. Les personnes présentes espèrent que leur appel sera entendu dans les mois à venir et se sont montrées prêtes à intensifier la mobilisation dans le cas d’un refus du ministre Barrette.